22 mars -10 avril 2012 : La chronologie des événements

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Depuis le 22 mars 2012, le Mali a traversé de malheureux événements à la suite du coup d’Etat militaire perpétré par la junte militaire contre ATT. Ce coup d’Etat a été suivi de plusieurs événements aussi dramatiques les uns que les autres. Aujourd’hui, l’on tend vers une sortie de crise. Le film des événements.

 

Junte de Kati

6 Novembre : Interception d’une colonne lourdement armée venant de la Lybie par l’armée nigérienne ;

15 Janvier : Rencontre MNLA-ATT à Koulouba

17 Janvier : Attaque du camp militaire et de l’Unité méhariste de Ménaka par les bandits armés du MNLA ;

18 Janvier : Les mêmes bandits attaquent les garnisons de Tessalit et d’Aguelhok ;

Du 19 au 20 Janvier : Reprise du contrôle de Ménaka par l’armée malienne ;

24 Janvier : MNLA soutenu par AQMI et Ansar Dine prennent la ville d’Aguel-hock ;

31 Janvier : Marche des femmes et enfants des militaires de Kati à Koulouba et le même jour le MNLA attaque Nianfunké ;

1er Février : Manifestation violentes des jeunes de Kati ;

2 Février : Les manifestations s’étendent à Bamako ;

3 au 4 Février : Les rebelles tentent de prendre le contrôle de Kidal ;

7 Février : Attaque du poste de sécurité de Tinzanwatin ;

9 Février : Le parti SADI réclame la démission du Président ATT ;

12 Février : L’armée reprend le contrôle de Léré ;

16 Février : Au cours d’une conférence de presse à la Maison de la presse, le candidat Dioncounda Traoré déclare : « le non respect des échéances pourrait avoir des conséquences dramatique sur la démocratie avec l’éventualité d’un coup d’Etat » ;

23 Février : Léger remaniement ministériel avec une permutation entre Général Sadio Gassama et Natié Pléa.

Mercredi 21 mars 2012 : Mutinerie dans la garnison militaire de Kati qui se propage dans la ville de Bamako. Les militaires s’emparent de l’ORTM en coupant le signal de l’office.

Jeudi 22 mars : Renversement du régime du président ATT par les jeunes sous-officiers et hommes de rang, regroupés au sein d’un Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE). La junte militaire est conduite par le Capitaine Haya Sanogo. L’annonce de la chute du président ATT a été faite dans la nuit du 21 au 22 mars 2012 aux environs de 5 heures du matin.

Jeudi 22 mars : La première annonce de la junte a été faite par le lieutenant Konaré, suspendant la Constitution du 25 février 1991 et dissolvant des Institutions de la République.

-Le couvre feu a été décrété ce même jour ainsi que la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes du pays.

-Saccage et pillage du palais présidentiel, de la Cité administrative, de la Direction générale des Douanes et certains domiciles par des personnes habillées en tenue militaire.

-Plusieurs citoyens ont été dépouillés de véhicules par des personnes habillées en tenue militaire.

Jeudi 22 mars 2012 : Condamnation unanime du coup d’Etat par la Communauté internationale, l’UA, la CEDEAO, les USA, la France, l’ONU, ainsi qu’une bonne partie de la classe politique malienne. Tous ont demandé le retour à l’ordre constitutionnel.

Vendredi 23 mars : Création du Mouvement Populaire du 22 mars (MP22) par le parti SADI pour soutenir le CNRDRE. Il est composé de plusieurs partis et mouvements politiques, des  associations et organisations de la société civile.  

Dimanche 25 mars : Création du Front Uni pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République (FUDR), à la Bourse du travail de Bamako. Il regroupe une quarantaine de partis politiques et une vingtaine d’associations. Il a exigé le départ de la junte et le retour à l’ordre constitutionnel.

Lundi 26 mars : Réouverture de l’espace aérien, fermé depuis le 22 mars, au transport civil.

Lundi 26 mars : Le CNRDRE adopte l’Acte fondamental de la transition. L’acte comporte 11 titres et 69 articles.

Mardi 27 mars : Le couvre-feu est levé sur l’ensemble du territoire national

Mardi 27 mars : Sommet extraordinaire à Abidjan, la CEDEAO décide de l’envoi d’une délégation de chefs d’États à Bamako le  jeudi 29 mars pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel. La délégation conduite par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation, est composée des présidents du Burkina (Blaise Compaoré), du Bénin (Boni Yayi) du Liberia (Ellen Johnson Sirleaf), du Niger (Mahamadou Issoufou).

Mercredi 28 mars : Réouverture des frontières terrestres,  fermées après le coup.

Jeudi 29 mars : Manifestation sur le tarmac de l’aéroport de Bamako-Sénou contre la venue de la délégation de la CEDEAO. Ainsi, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont annulé le déplacement sur Bamako. Ils se sont retrouvés à Abidjan pour un mini-sommet. La CEDAO a lancé un ultimatum à la junte pour qu’elle se retire du pouvoir dans les 72 heures à compter du 29 mars, sinon elle décrétera un embargo total sur le Mali.

Vendredi 30 mars : La région de Kidal est prise par les rebelles de MNLA et le groupe armé islamiste Ançar Dine.

Samedi 31 mars : La région Gao est également tombée dans les mains les rebelles de MNLA et le groupe armé islamiste Ançar Dine.

Dimanche 1er avril : La ville sainte de Tombouctou est également sous le contrôle des rebelles de MNLA et le groupe armé islamiste Ançar Dine.

Dimanche 1er avril : Le président du CNRDRE, le Capitaine Amadou Haya Sanogo annonce le rétablissement de la Constitution du 25 février 1992 et les Institution de la République sans pourtant le matérialiser. Il annonce également l’organisation d’une Convention nationale pour la mise en place des organes de transition.

Lundi 02 avril : En marge de l’investiture du nouveau président du Sénégal, Macky Sall à Dakar, la CEDEAO a jugé insuffisante l’annonce du président du CNRDRE sur le retour à l’ordre constitutionnel. Ainsi, elle a décrété un embargo total sur le Mali jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. Les frontières sont fermées. Elle a demandé aussi au Comité des chefs d’état-major de se réunir le jeudi 5 avril à Abidjan pour dégager la mise en œuvre de la force d’attente de la CEDEAO.

Mardi 03 avril : Le CNRDRE a annoncé la tenue d’une Convention nationale le Jeudi 5 avril regroupant toutes les sensibilités du pays.

Mercredi 04 avril : Le Front Uni pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République a décidé de ne pas participer à la Convention nationale convoquée par le CNRDRE. Le même jour le CNRDRE a annoncé l’annulation de la Convention.

Vendredi 06 avril : Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) annonce la proclamation de l’indépendance de l’Azawad, par  Moussa Ag Attaher sur la chaîne France 24

Vendredi 06 avril : Dès l’annonce de l’indépendance de l’Azawad par le MNLA, le Mali et toute la Communauté internationale sans exception et toutes les organisations régionales et sous-régionales ont rejeté en bloc cette annonce du MNLA. Qualifiée par tout le monde de nul et de nul effet. Chacun a réaffirmé son soutien à l’intégrité du territoire de la République du Mali. Il s’agit notamment de la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, l’ONU, la Francophonie, les USA ; la France, l Algérie et de tous les pays limitrophes du Mali.     

Vendredi 06 avril : Le CNRDRE signe avec la CEDEAO (médiateur dans la crise malienne) l’Accord cadre de retour à une vie constitutionnelle normale. Cet Accord intervient après l’annonce faite par le CNRDRE le 1er avril 2012 sur le rétablissement de la Constitution et les Institutions de la République.

samedi 07 avril : Retour de Dioncounda Traoré à Bamako en provenance du Burkina Faso. Après la vacance de pouvoir qui sera constatée suite au renversement du président ATT, Dioncounda Traoré va diriger la transition conformément à l’Accord cadre entre le CNRDRE et la CEDEAO. Il a rencontré le médiateur de la CEDEAO, Djibril Bassolé Ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso.

Samedi 7 avril : La levée de l’embargo diplomatique, économique et financier décrété par la CEDEAO contre le Mali, le 2 avril 2012 à Dakar. L’annonce de la levée a été faite par le Ministre ivoirien de l’intégration africaine Adama Bictogo.

Dimanche 08 avril : Le Président ATT a démissionné de la présidence de la République du Mali. A l’ACI 2000, aux environs de 17 heures, ATT a remis sa lettre de démission à Djibril Bassolé, Ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso (médiateur de la crise) et Adama Bictogo, Ministre ivoirien de l’intégration africaine. Ainsi, la transition est ouverte avec l’application de l’article 36 de la Constitution du 25 février 1992.

Lundi 09 avril :

Première rencontre entre Dioncounda Traoré président de l’assemblée (qui assure l’intérim de la présidence du Mali) et le président du CNRDRE le capitaine Amadou Haya Sanogo, à kati.

Mardi 10 avril :

La Cour Constitutionnelle a constaté la vacance de pouvoir de la présidence de la république. En application de l’article 36 de la constitution,

Jeudi 12 avril : Investiture Dioncounda Traoré président de l’assemblée nationale comme président de la république intérimaire au CCIB devant la cour suprême.

Samedi 14 et dimanche 15 avril : Rencontre des acteurs de la crise malienne à Ouaga sous la présidence du président Burkina Faso. Plus de 80 délégués ont participé à la rencontre (le CNRDRE, les antis et pros putsch, la société civile)

Lundi 16 et Mardi 17 avril : l’arrestation par le CNRDRE 22 personnalités politiques et militaires pour tentative de coup d’Etat. (Modibo Sidibé, Soumaïla Cissé, Kassoum Tapo, Tieman Coulibaly,..)

Mardi 17 avril : Nomination de Cheick Modibo Diarra au poste de Premier ministre de la transition.

Mercredi 18 avril : Première rencontre officielle entre le Président par intérim Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra à l’hôtel Salam.

jeudi 19 avril : Première rencontre officielle entre le Président du CNRDRE capitaine Amadou Haya Sanogo et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra à Kati.

jeudi 19 avril : Libération des 22 personnalités politiques et militaires arrêtées entre 16 et 17 avril par le CNRDRE.

jeudi 19 avril : L’ancien président ATT s’est envolé pour Dakar le soir.

Mardi 24 avril : Formation du gouvernement de transition de Cheick Modibo Diarra, une équipe de 24 membres dont trois femmes.

Jeudi 26 avril : La CEDEAO à Abidjan a décidé de prolonger le mandat de Dioncounda Traore et fixé à 12 mois le délai de la transition.

Lundi 30 avril : tentative de renverser le capitaine Sanogo par les éléments du camp para.

Dimanche 20 mai : Le Cnrdre et la Cedeao signent un accord, permettant à Dioncounda Traoré de présider la transition, octroyant le statut d’ancien chef d’Etat au Capitaine Amadou Haya Sanogo

Lundi 21 mai : Agression du président de la transition Dioncounda Traoré par des manifestants (qui voulaient que le capitaine Amadou Haya Sanogo soit le président de la transition) dans son bureau au secrétariat général de la présidence.

Mercredi 23 mai 2012 : Dioncounda est évacué sur Paris pour des soins.

16 juillet 2012 : La feuille de route de la Transition a été présentée par le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra

Vendredi le 27 juillet 2012 : Le retour de Dioncounda Traoré au bercail après des traitements à Paris.

Dimanche 12 août 2012 : Le président par l’intérim, Dioncounda Traoré reconduit Cheick Modibo Diarra au poste de Premier ministre.

Lundi 20 août 2012 : Formation du nouveau gouvernement d’union nationale avec 32 membres. Le précédent gouvernement formé le 24 avril comprenait 24 membres.

Mardi 11 décembre 2012 : Démission forcée du premier Cheick Modibo Keita

Mardi 11 décembre 2012 : Le président par intérim Dioncounda Traoré a nommé Diango Cissoko, médiateur de la République, au poste de Premier Ministre.

Samedi 15 décembre 2012 : Le premier ministre Diango Cissoko forme un gouvernement de 30 membres.

Mercredi 26 décembre 2012 : Premier déplacement du nouveau premier ministre Diango Cissoko à l’extérieur du pays: Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin et Sénégal.

 La Rédaction

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10 COMMENTAIRES

  1. Quel etait et est les raisons de muttunerie vivant la situation actuaelle .Sanogo , repondez s’il vous plait .

  2. cet article ,c’est pour rafraichir la memoire des maliens qui auraient déjà oublié la merde dans laquelle ils se vautrent ?? :mrgreen: :mrgreen:

  3. DETAIL REVELATEUR:

    REGARDEZ-BIEN LA PHOTO DE NOS FIERS BAROUDEURS/LIBERATEURS: ON CROIRAIT LA PHOTO D’UN REPORTAGE SUR L’AMALDEME OU SUR LES DEFICIENCES MENTALES! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

      • Effectivement kassin, jeune soldat et toi avez 1000 fois raison! Mon but n’était surtout pas d’insulter les enfants d’Amaldème!

        D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que si j’ai réellement respect et compassion pour les pensionnaires d’amaldeme, pour nos ignares-trouillards en treillis en revanche, je n’ai que mépris et dégoût! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  4. Que des dates prouvant que le Mali est tombé plus bas que jamais. La faute aux putschistes, surtout. La faute à chaque malien.

  5. Mensonge+déni de réalité+incompétence+insouciance= Moussa Sinko Coulibaly.

    Avec des cancres pareils, le Mali ne peut être qu’un champ de ruine!

    Finalement tout s’explique!

    ATT dans sa médiocrité tout crue, ferme les yeux sur les faiblesses de l’armée malienne et crit pendant deux ans “cinquetennaire, cinquetennaire” comme si c’est le Mali seul qui a eu 50 ans en Afrique, que diront le Ghana et la Guinée Conakry alors?

    Malgré les révélations du site Internet Wikileaks des impressions des diplomates américains sur cette armée malienne de paille, ATT continuait de nous bassiner avec ses exercices militaires d’exhibition pour déficients mentaux, et en même temps fermait les yeux sur le problème Aqmi qui serait un problème “transfrontalier” selon lui et qu’il faut une confèrence internationale à Bamako, pour luter contre cela.

    L’Algérie n’a jamais voulu car elle a tout de suite compris qu’ATT n’a pas d’armée, encore moins de services secrets.

    Pourtant, par fausse fierté ATT continue de repousser les offres françaises et américaines d’installations de bases militaires au Mali pour luter contre l’Aqmi et son terrorisme qui fait florès au nord du Mali depuis 2003.

    Et survient la guerre en janvier 2012 et les “replis tactiques” jusqu’au SÉNÉGAL, Ah SÉNÉGAL, Wow SÉNÉGAL, Nagadeff!

    La bande de soldats ivrognes qui prend sa place, parle à l’Ortm comme si elle avait la solution pour le nord.

    Mais en 10 jours elle va filer (SANS COMBATTRE) aux islamistes du Nord et tour à tour les villes du nord du Mali encore libres: Anéfis, Bourem, Ansongo, Kidal, Gao, Tombouctou, Niafunké, Douentza…

    9 mois plus tard, ces poules mouillées de Kati et copains continuent de nous bassiner “on est prêt”, “on fait un travail de fond”, “Il y’a beaucoup de mercenaires”, “nos armes sont bloquées”, “débloquez nos armes!”, et autres œufs de margoullat de la sorte.

    Le peuple malien, avec un air bonasse, continue de les faire confiance alors qu’ils prennent le pognon (salaires+ primes exagérées) pour ensuite attaquer gratuitement et tour à tour: président par intérim, journalistes, politiques, premier ministre CMD, les femmes de l’ACI 2000, et les filles villageoises vaillantes travailleuses dans Bamako qui ont eu le malheur de sortir la nuit pour s’amuser comme au village.

    Donc Iyad Ag Ghali sait plus que personne, que nos poules mouillées de soldats fuyards de combats et attaque madame ACI 2000, n’iront jamais au nord et que la communauté internationale ne débarquera pas avant septembre 2013, alors il s’adonne à son sport favori, la pirouette, un jour accord avec le Mnla en Algérie pour le “Dialogue”, le lendemain remise d’une “plateforme de revendications” à Blaise Compaoré (ça me fait penser à l’Aeem), et le surlendemain, il suspend son arrêt des hostilités comme pour nous dire que “la lute continue”.

    Mes cher amis, allez-y lui demander si pour lui aussi, ” Oser luter, C’est oser vaincre”.

    Parce que si c’est ainsi, je peux vous garantir qu’il restera très longtemps au nord sans être inquiété par nos poules mouillées, car l’Aeem qui croit en cette devise est là depuis 1991, et résultat de la course en 2012: 12,36 % de réussite au baccalauréat malien.

    Je n’ose même pas imaginer le résultat de la course avec Iyad Ag Ghali dans….20 ans!

    Car tout s’explique…donc dites au Colonelissime Moussa Sinko Coulibaly, de la fermer et de rentrer dans la basse-cour, en digne peroquet de nos poules mouillées avec leurs œufs de margoullat aussi moux que les “communiqués” des gouvernements fantoches de CMD et Diango, face aux destructions des mausolées de nos ancêtres du nord, les amputations, les lapidations et flagellations de nos compatriotes NOIRS au nord par des islamistes esclavagistes touareg avec une Charia raciste, orientée BLACK HANDS CUTS depuis 9 mois.

    Bon à tantôt mes amis et surtout bon week-end et que Dieu bénisse le Mali!

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