Mettre à l’écart les egos et les querelles passées pour bâtir le Mali Kura

4

Comment transformer nos faiblesses en forces efficientes ?  C’est la question qui doit tarauder l’esprit de tout malien soucieux du devenir de notre pays après cette transition qui a imposé au peuple un énorme sacrifice, une résilience à toute épreuve.

Pour ce faire, nous devons avant tout avoir l’honnêteté et le courage de mettre à l’écart nos egos et nos querelles passées pour former un front patriotique capable de porter la charge d’avènement de ce «Mali Kura» dont il est tant question depuis les événements du 18 août 2023. A défaut de cela, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer, quelle que soit l’issue de la transition.

Malheureusement, le comportement de ceux qui ont choisi la soumission à l’impérialisme est plus cohérent que celui de nous autres patriotes qui sommes incapables de conformer notre pratique à une analyse concrète de la situation concrète, à chaque étape déterminée de l’évolution des rapports de forces. Chacun (jeune et vieux, hommes et femmes) veut réaliser Mali Kura, mais surtout autour de sa personne, de ses propres intérêts. Nous devons savoir et pouvoir unir toutes les forces susceptibles de contribuer à l’avènement de Mali Kura en ayant toujours à l’esprit que pour «être libre» il faut aussi «savoir s’enchaîner», autrement se faire violence.

Jadis, à la sortie des vestibules bambaras, on voyait 100 bâtonnets attachés pour rappeler aux membres de la famille qu’unis, ils sont invincibles. C’est ce symbole que j’ai baptisé le «Bouquet synergique». L’union permet de résister à de puissants adversaires, mais aussi de donner un impact multiplicateur aux actions collectives convergentes. L’effet synergique se caractérise par la formule : 1+1 = 3 au lieu de 2 ! Pour inverser le rapport des forces défavorables qui poussent notre pays vers le chaos, chacun de nous doit avoir un comportement stratégique prospectif.

Nous devons refuser la rétroactivité qui est actuellement le comportement de ceux qui attendent qu’on fasse la révolution avant de s’impliquer dans la lutte. Nous ne devons pas attendre, mais agir pour changer le cours de l’histoire. En refusant la rétroactivité, nous ne pouvons qu’agir en dépassant les stades de révolution de Palais (contre un individu) et de révolution politique (contre un système politique) en créant avec l’équipe du Colonel Assimi Goïta, les conditions et les moyens d’une révolution sociale au profit du peuple. Là se pose la capacité intergénérationnelle de créativité et d’organisation de la classe politique malienne à sortir des sentiers battus de la colonisation.

L’indépendance des colonies devait être une rupture avec les conceptions et pratiques de l’administration coloniale d’une part, mais aussi avec certaines idéologies et pratiques précoloniales, d’autre part. Face à la nécessité de transcender ces deux gouvernances, il faut sortir des sentiers battus pour répondre aux questions de développement pour lesquelles il n’y a pas de réponse à priori. Le «Bouquet synergique» ne peut être efficient que s‘il est sous-tendu par la volonté de soumettre nos rapports avec l’extérieur aux exigences de notre développement interne. Se soustraire des contraintes et exigences des puissances extérieures n’est qu’un aspect de la problématique de la «déconnexion».

L’environnement de la dynamique du développement de l’Afrique et du Mali est constitué de toutes les parties prenantes (externes et internes) pouvant influencer notre développement. Si nous n’avons pas le courage de nous remettre en cause, nous ne pourrons pas changer la direction du train de développement du Mali, encore moins porter la charge du triple réarmement culturel, politique et économique qui est la condition sine qua non de notre développement en ce 21e siècle.

Diatrou Diakité

Coordinateur Intérimaire d’Espoir Mali Koura

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Sincerely I hope we destroy political class plus thereafter have it replaced by class in mind of fulfillment of needs of Mali that will make Mali comfortable world class modern living community. Article plus caption put me in thought of strength I have drawn from Mao of China Long March plus fact it was of people who with my people centuries ago established Mongol Empire. Mao Long March was filled with hardship much like more recent times of General Vo Nguyen Giap of Vietnam but that Mao Long March resulted to dominant nation China have now become plus likely to remain being unto end of humans on earth. In fact it is Chinese who acknowledge that studies have been done on my what I perceive as my crazy high school student notion of 45 years ago. Notion of that world conditions will change if huge amount of natural resources continued to be moved from Africa to other parts of world. As high school baseball player playing practice game we called strike them out I noted if portion of rubber ball used to play game was removed that ball travel passage changed I consider how earth rotation changed when huge amounts of natural resources moved from one part of world to other parts of world changed earth rotation. I raise question in science class. No one seem to like thought. Today scientists may not publicly acknowledge it but that movement of resources may be decisive factor in earth Global Warming. In short we would have to move designated amount of substance to Africa to replace weight of those natural resources. If world was to come to that conclusion plus act on it Africa should accept only construction grade steel of high quality but it would take likely decades to move enough substance to Africa. In short we are living in final century or/plus decades of human life on earth. Stupid despite overwhelming evidence refuse to believe it! We should keep order plus promote, develop, establish plus maintain comfortable world class modern living with competent security throughout Negroid Africa. We should live like champions in this final century.
    Henry Author Price Jr aka kankan

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!