Mali: le FMI salue la résilience économique et prône des réformes
À l’issue d’une mission à Bamako, le FMI salue la résilience de l’économie malienne, qui maintient sa croissance et un déficit maîtrisé malgré un contexte difficile, tout en appelant à des réformes fiscales et une gestion plus rigoureuse des finances publiques.

Au terme d’une mission de consultation conduite à Bamako du 9 au 13 juin 2025, les services du Fonds monétaire international (FMI) ont dressé un diagnostic prudent mais optimiste de l’économie malienne. Malgré un environnement régional tendu, une instabilité persistante et des contraintes de financement extérieur, le Mali parvient à maintenir un cap budgétaire rigoureux et à préserver une dynamique de croissance.
Selon les conclusions préliminaires de l’équipe conduite par Wenjie Chen, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du Mali est restée stable à 4,7 % en 2024, un taux équivalent à celui enregistré en 2023. Ce maintien s’explique par une combinaison contrastée avec, d’un côté, des perturbations notables – telles qu’une crise énergétique prolongée, des inondations affectant les infrastructures agricoles et une baisse de la production aurifère, de l’autre, une solide mobilisation des recettes intérieures et une maîtrise des dépenses publiques.
Le déficit budgétaire, pour sa part, a été ramené à 2,6 % du PIB, un niveau inférieur au seuil de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), fixé à 3 %. Cette performance résulte notamment de paiements exceptionnels versés par des entreprises minières et télécoms, ainsi que d’un contrôle plus strict des dépenses courantes.
Les projections du FMI tablent sur une croissance de 5,0 % en 2025, bien que la fermeture de la principale mine d’or du pays pèse temporairement sur la production. La croissance pourrait atteindre 5,4 % en 2026, à condition que les activités minières reprennent à plein régime et que les aléas climatiques soient contenus.
En revanche, le déficit budgétaire devrait remonter à 3,4 % en 2025, en raison d’un surcroît de dépenses engagées pour faire face aux dommages causés par les récentes inondations. L’absence d’aide budgétaire extérieure, conjuguée à un environnement régional marqué par un durcissement des conditions de financement, entraîne des coûts d’emprunt plus élevés pour le Mali sur les marchés sous-régionaux.
Des réformes indispensables à la soutenabilité
Les services du FMI appellent les autorités à consolider les recettes fiscales, notamment en élargissant l’assiette dans le secteur minier, qui représente plus de 70 % des exportations du pays. Le renforcement de l’administration fiscale et douanière, de même qu’une meilleure allocation des dépenses publiques, figurent parmi les recommandations clés. L’objectif vise à préserver les investissements structurants tout en protégeant les couches les plus vulnérables de la population.
L’autre axe prioritaire, c’est la gouvernance budgétaire. L’équipe du FMI plaide pour une amélioration de la gestion des finances publiques, une meilleure supervision des entreprises publiques – à commencer par la Société énergie du Mali (EDM-SA), dont les difficultés chroniques pèsent sur l’équilibre des comptes de l’État – et un renforcement de la transparence réglementaire, facteur-clé pour rétablir la confiance des investisseurs étrangers.
Par ailleurs, les discussions ont également porté sur la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033, première déclinaison opérationnelle de la Vision 2063 adoptée par les autorités maliennes. Cette feuille de route ambitionne une transformation structurelle de l’économie fondée sur une croissance durable, inclusive, et moins vulnérable aux chocs climatiques et sécuritaires.
Encore à ses débuts, cette stratégie sera jugée sur sa capacité à générer des réformes structurelles tangibles et à ancrer le Mali dans une trajectoire d’émergence, dans un contexte où plus de 43 % de la population vit sous le seuil de pauvreté selon les dernières données de l’INSTAT.
Une collaboration étroite mais vigilante
Durant leur mission, les experts du FMI ont rencontré les principaux responsables économiques et financiers du pays, dont le ministre de l’Économie et des Finances Alousséni Sanou, le ministre de la Justice Mamoudou Kassogué et le directeur national de la BCEAO, Baréma Bocoum. Des entretiens ont également eu lieu avec les représentants du secteur privé, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les responsables d’organismes publics.
Cette mission de consultation annuelle s’inscrit dans le cadre de l’Article IV des statuts du FMI, qui prévoit une évaluation régulière de la situation économique des États membres. Le rapport final, une fois validé par la direction du FMI, sera présenté au conseil d’administration pour décision.
MD/ac/Sf/APA
Source: https://fr.apanews.net/
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