Assises nationales sur le coton : Pour une filière cotonnière résiliente, durable, compétitive, et rentable

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Initiées par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, les travaux des assises nationales sur le coton ont été lancés hier lundi 18 janvier à Bamako par le Premier ministre, Moctar Ouane. La rencontre vise à identifier les voies et moyens susceptibles de favoriser une véritable relance de la culture du coton dans notre pays à, partir de la campagne 2021-2022.

Les acteurs de la filière coton se concertent pour évoquer l’avenir de l’or blanc malien. Et c’est à Bamako que le ton a été donné hier lundi, avant l’étape des autres localités où se trouve une filiale de la CMDT. Une initiative du département de l’Agriculture, les assises nationales sur le coton visent à contribuer à la relance de la culture cotonnière en vue de la rendre résiliente, compétitive, rentable, et durable. A cet effet, elles constituent un rendez-vous indispensable devant permettre d’identifier les voies et moyens susceptibles de favoriser une véritable relance de la culture du coton à partir de la campagne 2021-2022, à travers la formulation de propositions concrètes visant à renforcer la résilience, la durabilité, la rentabilité et la compétitivité de la filière cotonnière du Mali.

Après moult réflexions et différentes recommandations reçues, c’est la solution proposée par le ministère de l’Agriculture en concertation avec les différents acteurs concernés pour sauver la filière coton ayant connu au moins 3 crises majeures entre 2000 et 2020, avec des graves répercussions sur l’économie malienne.   « La crise de 2000-2001 fait suite à la baisse de la ristourne passée de 40 F CFA/kg en 1989/1999 à 5 F CFA/kg en 1999/2000, avec un prix plancher de 145 F CFA/kg. Le mouvement de boycott qui s’en est suivi s’est traduit par une chute de production de 459 000 tonnes en 1999/2000 à 242 000 tonnes en 2000/2001. Une baisse de plus de 40 %. La deuxième crise de 2008-2009 résulte d’une augmentation spectaculaire sur le marché mondial du prix des principaux engrais du système coton. La troisième crise de 2020-2021 découle de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie a eu un impact sur le cours de la fibre du coton qui est passé de 1013 F CFA/kg en position FOB à 772 F CFA/kg de mi-février à fin mars 2020 »a fait savoir le ministre Mohamed Ould Mahmoud.

Au cours de ces assises, les discussions portent essentiellement sur les questions suivantes : Quelles sont les leçons apprises des différentes crises et pourquoi les solutions envisagées n’ont-elles pas fonctionné ? Quelles sont les actions de relance de la culture du coton recommandées à partir de 2021/2022 ? Quelles sont les actions devant permettre l’amélioration du mécanisme d’approvisionnement en intrants ? Quelles sont les stratégies d’amélioration de la gouvernance de la filière, et des capacités opérationnelles des organisations paysannes ; Quelles sont les attentes vis-à-vis de l’Etat ? Quels sont les mécanismes de financement de la recherche cotonnière ?

Des interrogations dont les réponses devront permettre de trouver les voies et moyens de sortir durablement de la crise cyclique de la filière coton. Et cela pour le plus grand bien de l’économie malienne.

Avant de lancer officiellement les travaux des assises, le Premier ministre a, d’entrée, salué l’initiative et souligné l’importance particulière qu’accord le gouvernement à la tenue de l’évènement compte tenu de la place de choix qu’occupe la culture du coton dans notre pays. Selon Moctar Ouane, la filière coton contribue de 15 % à la formation du produit intérieur brut (PIB) et occupe la 2e place après l’or au plan des recettes d’exportation. « Nul ignore la place centrale qu’occupe la filière coton dans l’économie malienne. Ce faisant, plus 4 millions de personnes bénéficient de la culture du coton comme source de moyens d’existence »a expliqué le chef du gouvernement.

Pour conclure, il a fortement salué les producteurs du secteur du coton pour leurs efforts inlassables en vue de hisser haut et de préserver le rang du Mali dans une filière hautement concurrentielles.

Alassane CISSOUMA

 

 

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