Le chantier de la Route de Safo aux calendes

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Le tronçon Safo-Djalakorodji-Banconi passe pour l’étape la plus maudite de la nouvelle route dite des camions et de substitution à la voie de Kati et Samé. Depuis le lancement des travaux, à deux années du terme du premier mandat d’IBK, le maître d’œuvre peine à venir à d’une cinquantaine de kilomètres de voie bitumée. Les travaux se sont visiblement arrêtés à Safo sans aucune explication aux usagers et riverains qui ont hâte de voir le bout du tunnel. Au lieu de quoi, l’entreprise chargée de sa réalisation a tiré profit du renversement de l’ancien régime pour s’offrir le droit de traîner les pieds au grand dam de riverains exposés aux désagréments liés au chantier. En vertu notamment d’un avenant sans incidence financière requis et obtenu auprès des autorités de la Transition aussitôt installées. Le hic est que les huit mois accordés au maître d’œuvre en conseil des Ministres se sont écoulés depuis quelques semaines sans qu’on voit la moindre trace de reprise des travaux. Les machines disparues du chantier n’ont pas réapparu et aucune autorité ne semble s’en soucier comme si l’avenant temporel tenait était un abandon définitif d’un chantier pour lequel l’Etat malien a consenti des dizaines de milliards.

Quid du respect strict des mesures barrières ?

Pendant que les différents variants du Covid-19 provoquent des vagues meurtrières à travers le monde, le péril de la pandémie est pris à la légère par les citoyens maliens ainsi que par les hautes autorités du pays. Les uns s’illustrent par un relâchement sans précédent depuis le début de l’épidémie et les autres par une permissivité qui s’y prête selon toute évidence. En effet, au mépris des prescriptions par elle-même édictées, les mesures-barrières sont reléguées aux calendes et la pandémie est défiée par des rassemblements de masse à nulle autre pareille, lesquels ne subissent des restrictions ou interdictions que pour les seules voix discordantes, contestataires ou politiquement hostiles aux pouvoirs. Mariages, manifestations de jouissance et meetings politiques ont repris du terrain et se réinstallent dans les habitudes sans limite en rapport avec la distanciation ni le port de masque, etc. Néanmoins, le dernier conseil des Ministres a donné l’occasion au nouveau président de la Transition d’exprimer des préoccupations quant à la persistance de la menace pandémique. Il a notamment rappelé la nécessité d’observer les mesures barrières en dépit des indicateurs plutôt encourageants sur l’évolution de la pandémie. Sauf que le chef de l’Etat était quelques jours auparavant au cœur d’une ambiance plutôt susceptible d’avoir été un foyer de contamination : la finale de la Coup du Mali où il était l’un des rares spectateurs à porter un masque.

La Rédaction

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1 commentaire

  1. IL FAUT DONNER ULTIMATUM A CETTE ENTREPRISE ET LEUR FAIRE PAYER PENALITES DE RETARD AVEC DOMMAGE ET INTERETS L ETAT ETANT UNE CONTINUITE

    E BLOQUER LES DECAISSEMENTS EN COURS

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