Le gouvernement Malien a finalement décidé d’appliquer la loi N°87-47/AN-RM du 10 août 1987 relative à l'exercice du droit de grève. Dans une lettre en date, du 19 février 2020, le Ministre de l’économie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a instruit au Directeur National du Trésor et de la Comptabilité Publique de faire des prélèvements sur le salaire des enseignants grévistes.
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Suite aux différents mouvements de grève observés par le personnel de l‘Enseignant de l’enseignement secondaire, fondamentale et de l’Éducation nationale préscolaire et spéciale, je vous demande de prendre des dispositions nécessaires et diligentes en vue de procéder à des précomptes sur les salaires de février 2020 des enseignants grévistes prévue par la loi », a ordonné le ministre de l’économie et des finances. Cette mesure de rétention de salaire ordonnée par le gouvernement concerne les jours de grèves observées entre la période du 21 décembre 2019 au 7 février 2020.
Ce prélèvement de salaire concerne 19 jours de grèves effectuées par les syndicats de l'Education signataires du 15 octobre 2016.
Il faut noter que cette mesure du gouvernement ne concerne pas une nouvelle grève de 20 jours que la synergie du syndicat des enseignants a entamé il y a une semaine. Malgré ces dispositions drastiques néanmoins légales, les enseignants entendent poursuivre leur action jusqu'à satisfaction totale de leur doléance qui est l'application stricte de l'article 39, qui leur permet d’obtenir une majoration de 20% de salaire.
Pour éviter le spectre d’une année blanche, le centre national du volontariat a entamé un recrutement de plus de 15 000 enseignants issus des instituts de formations des maîtres (IFM). Ces enseignants volontaires devraient entrer en fonction à partir 11 mars 2020, selon le ministre de l’Éducation. En attendant la réouverture des classes se sont des milliers d’enfants Maliens qui sont privés de l’école à cause de cette grève de la synergie du syndicat des enseignants.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net