Enseignement supérieur : le SNESUP maintient sa grève de 144 heures à compter de ce lundi 07 juillet

Le climat est tendu dans le secteur de l’enseignement supérieur malien. Le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP) confirme sa grève de 144 heures, prévue du lundi 7 au vendredi 11 juillet 2025.

7 Juillet 2025 - 01:42
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Enseignement supérieur : le SNESUP maintient sa grève de 144 heures à compter de ce lundi 07 juillet

« Indifférence persistante » du gouvernement face à ses revendications. Le Comité Exécutif National du SNESUP (CEN-SNESUP) fustige l’attitude du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans une déclaration ce 6 juillet, le Secrétaire général, Dr Alou Diarra appelle ses militants à rester vigilants et déterminés, insistant sur l’importance de la mobilisation pour obtenir satisfaction sur l’ensemble des points soulevés dans le préavis de grève déposé le 18 juin dernier.

La tension est montée d’un cran après la réception d’une lettre du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, en date du 26 juin. Une lettre adressée aux directeurs d’établissements, et évoquant un préavis de grève présenté par un certain "Dr Aliou Diarra”, une erreur de nom que le syndicat n’a pas pris à la légère.

Dans une lettre de protestation cinglante le 4 juillet, le CEN-SNESUP dénonce une attitude jugée « menaçante et irrespectueuse » de la part du ministre. Il fustige ce qu’il considère comme une tentative de discréditer le mouvement syndical en individualisant une initiative collective. La confusion sur le nom du signataire du préavis – "Alou" et non "Aliou" Diarra – est interprétée comme un manque de rigueur et de respect, voire un aveu d’impuissance du ministre à répondre aux doléances du corps enseignant.

Le SNESUP s’insurge également contre la décision du ministre d’ordonner des retenues sur salaire, qualifiant cet acte d’abus de pouvoir, le ministre n’étant ni l’employeur direct, ni gestionnaire des salaires. Le syndicat rappelle que le droit de grève est consacré par la Constitution malienne, et ne peut faire l’objet de menaces ou de mépris.

Le CEN-SNESUP condamne une gestion de crise qu’il estime ancrée dans une logique d’affrontement plutôt que de dialogue, et met en cause directement le ministère dans la rupture du dialogue social, notamment sur le dossier sensible de la prime de recherche prévue par décret présidentiel.

Le syndicat affirme qu’il se réserve le droit de recourir à tous les moyens légaux pour défendre la dignité et les droits des travailleurs du secteur, appelant à une égalité de traitement avec leurs collègues de la sous-région, notamment du Burkina Faso et du Niger.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

 

 

 

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