La croix et la bannière à Ecobank pour le retrait des cartes : Des agents de la banque complices des magouilles de certains dirigeants de l’Aeem ?

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La bancarisation des bourses et trousseaux d’étudiants est une réalité à l’université de Bamako, depuis l’an dernier. Aussi, tout étudiant boursier bénéficiera d’une carte magnétique Ecobank, où sont logées les bourses. L’initiative qui émane de l’organe étatique de gestion des œuvres universitaires (Cnou) devrait permettre aux étudiants d’avoir leur argent dans la tranquillité, sans intermédiaire. Ce qui leur épargne la perte de temps due à la queue auxquels autrefois ils étaient soumis. Mais c’est sans compter sur la détermination de certains dirigeants de l’Aeem qui profitent pour exiger des droits au nez et à la barbe des agents d’Ecobank.

La situation n’a pas l’air de changer. Car le retrait des cartes Ecobank est émaillé d’injustices à l’égard de certains étudiants. Et, ce sont certains dirigeants de l’Aeem qui se rendent coupables de ces faits peu catholiques. La pratique est simple, ces dirigeants de l’Aeem proposent leur service à tout étudiant qui veut avoir sa carte bancaire ou s’inscrire sans passer par la longue queue. L’étudiant casque gros et en contrepartie, on l’aide à avoir sa carte sans coup férir. Ceux qui n’ont pas encore accepté cette escroquerie continuent encore de passer des nuits blanches pour s’inscrire à la première heure. Mais en vain.  Les étudiants qui veulent accéder au campus ne passent pas tous par l’administration (la gestion des campus est confiée aux comités Aeem, là aussi les va-et-vient ne sont pas nécessaires, il suffit seulement de se retourner vers un dirigeant de l’Aeem en lui proposant de l’argent. Selon certains, le retrait ne se fait pas par ordre d’arrivée, même pour ceux qui passent la nuit à la fac, dans le seul but d’avoir leur nom sur la liste le matin n’ont pas gain de cause. Le cas de cette étudiante de la Flash en est la parfaite illustration. En effet, selon elle, elle avait passé la nuit du mardi 19 juillet au mercredi 20 juillet à la fac, elle croyait avoir son nom sur la liste et à sa grande surprise, le matin, lors de l’appel, elle n’a pas été retenue parce qu’elle n’a pas fait patte blanche.  " J’ai ressenti une grande colère ", affirme-t-elle. De plus en plus décriés, les étudiants commencent à en avoir marres. Est-ce ce qui explique la nomination d’un militaire à la tête du centre national des œuvres universitaires ? Rien n’est moins sûr.

 

La responsabilité de Ecobank en question

Les agents d’Ecobank sont-ils obligés de travailler avec les dirigeants estudiantins ? En tout cas, apparemment ils se plaisent dans cette situation très controversée.  En tous les cas, la responsabilité de cette banque qui se veut panafricaine est engagée.

Mariam

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