Centre de santé de référence du quartier Mali : Le médecin d’urgence préfère causer avec son visiteur

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    Le médecin d’urgence préfère causer avec son visiteur un jeune de 18 ans, touché au bassin et à la hanche qui lui a été acheminé. Mais lui ne voulait pas interrompre sa causerie.

     

    Jeudi 8 mai M.T. et S.C. sont à l’arrêt au tournant Bacodjicoroni Golf sur leur moto ‘’Jakarta’’. Ils attendent que les véhicules et autres passent avant de s’engager. Une voiture, conduite par A.D., vient les percuter par derrière et les renverser. Les deux sont blessés. MT l’aîné et le conducteur sont contusionnés à la hanche et à la cuisse droite et il saigne abondamment de l’orteil du même pied. Le jeune SC, qui a reçu le choc en direct et de plein fouet, est sérieusement blessé : il est touché au bas du dos et à la hanche droite et se plaigne beaucoup aussi du ventre. Sa cheville est également touchée.

     

     

    Le conducteur descend de son véhicule et décide de remettre sa moto aux mécaniciens proches des lieux et d’embarquer les deux blessés vers le centre de santé de référence du quartier sis en face de l’école Castor et de la montée vers l’Iug sur la colline. Il les fait monter dans sa voiture et file à toute allure. Ils vont y arriver vers 10 heures.

     

    Arrivés aux urgences, ils tombent sur le docteur Dicko, assis sur une chaise en face d’une table. Debout sur sa gauche, un visiteur lui tient la causerie : »nous vous apportons une urgence, docteur », lui dit le trio affolé de l’état du jeune plombier qui souffre de plus en plus.

    D’un ton négligent, le médecin des urgences réplique : « à chacun son urgence ». Les trois acteurs de l’accident ont la parole coupée et  le médecin finit par leur lancer : « allez le coucher dans la salle ». Et il continue sa causerie. Au bout d’une trentaine d’attente, les deux adultes, de plus en plus alarmés par le cas du jeune S.C., viennent le relancer. Le médecin lance alors : « la salle est sale. Allez sous le hangar là-bas ». Le trio se dirige vers le hangar dans la cour et tombe là-bas sur deux autres médecins. Les deux toubibs ne comprennent pas l’attitude du trio et ils enjoignent aux deux adultes d’emmener le petit dans la salle.

     

    Retour donc vers M. qui cause toujours avec son jeune visiteur. « Ils nous ont demandé de venir ici avec le petit » (celui-ci endure de plus en plus de souffrance). Pour toute réaction M. leur demande d’aller coucher le jeune blessé sur la table dans la salle (M.T lui aussi saigne de plus en plus).

    Là, les nerfs ont lâché et les deux adultes ont commencé à demander des comptes au médecin et de savoir s’il est là au service du public ou non. Le médecin n’attendait que cela pour exploser et nous préférons ne pas reprendre les propos qu’il a tenus. Et il refusera catégoriquement de bouger de sa place.

     

    Finalement, deux autres médecins viendront prendre les blessés en charge. Dicko lui, continuait toujours à causer avec son visiteur.

    Amadou Tall

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    10 COMMENTAIRES

    1. non seulement la plainte,lui casser sa gueule de merdique de medecin incapable,et carant de naissance.
      😈 😈

    2. Comme je doute que la scène se soit déroulée devant le journaliste, je présume qu’il n’a reçu que la version des victimes de l’accident de la circulation. Sans remettre en doute la sincérité de leur version, le travail du journaliste aurait du être, à mon avis, de recouper l’information auprès du médecin concerné ou de responsables de l’hôpital.
      On peut apprécier ou non le travail des médecins au Mali, il faut quand même reconnaître qu’il y en a qui font très consciencieusement leur travail.

    3. que direz vous sur le visiteur de cet agent de santé.
      quand tu voit qu’il cause avec toi c’est pourqoi il refuse d’aller voir les patients,il faut partir et lui laisser travailler car le lieu de travail n’est pas un lieu de causerie surtout le centre de santé.
      cet agent est un monstre a la peau humaine,son ami avec qui il cause est un idiot de naissance(cretin).
      ils vont tous deux finir mal.

    4. prier Dieu de ne pas avoir besoin des hôpitaux ici aux mali.
      on fait tous dans nos hôpitaux.c’est pas des humains à vrais dire.

    5. Dîtes ce que le médecin a dit sinon l’article n’a pas d’importance.
      Un agent au service du public ne peut pas refuser de rendre service aux usagers comme ça.

      • toi je te répond car c’est la stricte vérité moi personnellement j’ai vécu le même cas et le médecin ou docteur causait avec deux personnes : une femme assise sur une chaise l’homme débout qui essayait une chemise alors que je mourais de douleur ….

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