Commissariat du 11e arrondissement : Fin de course pour une infanticide

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    A Kalabancoura, le mercredi 5 mars 2019 vers minuit, Aïcha Kéita a jeté sa fille de trois jours dans un WC, avant d’être maîtrisée et mise à la disposition de la justice par le commissariat du 11e arrondissement.

     

    Pendant que certains investissent des millions pour avoir un enfant, d’autres s’en débarrassent ! C’est le cas de cette demoiselle nommé Aïcha Kéita, une mineure de 16 ans domiciliée à Kalabancoura chez son oncle. Elle abandonne l’école en classe de 9e année dans une école franco-arabe.

    Dans le quartier, elle a rencontré Lamine Diakité, pompiste, un recalé du baccalauréat malien, un proche marié et père de trois garçons qui lui a proposé de rehausser son niveau d’étude à travers des séances d’exercices. A la grande surprise de tous, l’élève est tombée enceinte de son maître. Lamine, sous la pression, a été obligé de se confier à sa femme qui n’en a pas fait un problème et qui d’ailleurs a prié Dieu pour que l’enfant soit une fille qu’elle adopterait.

    Dieu faisant bien les choses, Aïcha a accouché le samedi 2 mars 2019 d’une fille en bonne santé. Le mardi soir vers zéro heure, elle s’en est débarrassée en la jetant dans le cabinet collectif très bien couvert de dalle bétonnée. Mais le comble dans ce jeu est qu’à  5 h du matin du mercredi elle a crié pour faire croire à tout le monde que quelqu’un a enlevé son enfant.

    Son oncle B. D. est allé signaler la disparition brusque de l’enfant au commissariat du 11e arrondissement. Sans plus tarder le bouillant commandant des services de renseignements généraux en la personne de Mahamadi K. Dembélé sous le contrôle du commissaire divisionnaire de police Mamoudou Diabaté met ses hommes en mouvement et finalement toute la famille est convoquée au commissariat.

    L’intelligence est léguée à tout le monde mais l’opportunité de saisir l’ingéniosité n’est pas destinée à chacun ! Le commandant a vite soupçonné la conduite d’Aïcha la propre mère de l’enfant à  travers des incohérences de ses propos. Sous la pression intense des experts en interrogatoires, elle a avoué avoir jeté l’enfant dans le cabinet collectif de leur maison pour s’en débarrasser car elle ne le désirait pas. L’ingénieur en enquêtes a vite déployé une équipe de secours au chevet de l’enfant, malheureusement c’est le corps sans vie du bébé qu’ils ont récupéré.

    Aïcha Kéita va devoir répondre de ses actes devant le tribunal des mineurs.

    ABT

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