Cour d’Assises de Bamako : Deux coupeurs de route condamnés à la réclusion criminelle

Au cours de son audience du 1er novembre 2011, la Cour d’assises de Bamako a condamné les sieurs Souleymane Koné et Aboubacrine Alarba Touré, coupables d’association de malfaiteurs, de vol qualifié et de détention illégale d’arme, à respectivement 5 et 7 ans  de réclusion.

Comparaissant hier devant la Cour d’assises de Bamako pour répondre de leurs actes, les sieurs Souleymane Koné et Aboubacrine Alarba Touré, coupables d’association de malfaiteurs, de vol qualifié et de détention illégale d’arme à feu ont reconnu les faits à eux reprochés.

Les faits

Courant 2010, Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné s’entendaient pour préparer et  perpétrer des agressions contre les personnes et leurs biens dans les périphéries de Kati. Au mois d’août de la même année, le commissariat de police de Kati recevait plusieurs plaintes au sujet d’individus circulant sur une grosse moto communément appelée « Barack Obama » tantôt sur le tronçon Néguéla-Dio-Kati, tantôt sur le tronçon Bamako-Kati et Kolokani et s’attaquant aux usagers de ces tronçons tout en leur retirant leur mobylette et d’autres biens.

C’est ainsi que le 12 août 2010, ils ont braqué le sieur Nouhoum Diallo avec une arme le dépossédant de sa moto Jakarta et de la somme de 77 000 F CFA. Ces deux bandits avaient auparavant agressé la demoiselle Mouta Diarra dans la nuit du 9 au 10 août 2010 lorsqu’elle revenait de sa ferme à Diago pour regagner son domicile à Kati Kôkô, elle a reçu également des coups de bâton et a été dépossédée de sa moto Jakarta, son téléphone portable et la somme de 120 000 F CFA.

Heureusement, grâce au concours des citoyens de la localité, la police de Kati est parvenue à mettre la main sur les deux malfrats dénommés Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné, le 17 août 2010. Interpellés, les prévenus ont reconnu les faits à l’enquête préliminaire avant d’essayer de les nier dans premier temps. Devant le magistrat instructeur, mais sur insistance de ce dernier, ils ont fini par les reconnaître.

Les débats à l’audience

Au cours des débats dans la salle d’audience, la Cour a retenu les prévenus dans les liens de l’inculpation. Mis à l’interrogatoire, les intéressés ont tantôt reconnu les  faits, tantôt ils les ont niés. Le procureur de la République a plaidé l’application  sévère de la loi. Quant à la défense, assurée par Me Boubacar M. Coulibaly et ses confrères, elle a soulevé des incohérences dans les propos des victimes et a plaidé pour une peine minimale devant permettre à ces délinquants primaires de refaire leur vie.

La Cour après en avoir délibéré a infligé une peine de 5 ans pour Souleymane Koné et 7 ans pour Aboubacrine Alarba Touré. Les coupables ont été aussi condamnés au paiement de 77 000 F CFA à Nouhoum Diallo comme dédommagement et les droits de Mouta Diarra, l’autre victime, ont été sauvegardés en attendant qu’elle apporte son dossier médical.

 Ben Dao