Quartier-Mali : Les habitants s’opposent à la construction d’une station d’essence

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    Les habitants du Quartier Mali, en Commune V du district de Bamako, ont organisé un sit-in, mardi 30 juillet 2019, pour dénoncer la construction d’une station d’essence en plein milieu des habitations. Ils réclament l’arrêt immédiat des travaux.

    Nous n’acceptons pas une station d’essence contiguë à nos maisons, clame Djebou Guitteye. Habitante du Quartier-Mali, elle maintient que le chantier ne respecte aucune norme en matière d’installation d’une station d’essence. Elle regrette l’attitude des autorités qui, malgré les nombreuses tentatives de la population pour stopper le chantier, n’ont jamais réagi pour faire arrêter les travaux de construction de la station.

    Comme elle, ils étaient nombreux à s’opposer mardi à ce projet dans leur quartier. Sur une plaque et des banderoles, les manifestants laissaient voir leur refus catégorique pour la poursuite des travaux. On pouvait donc lire : Pas de station à côté de nos maisons, tout sauf la station d’essence, etc.

    Dans le document présenté à la presse, les manifestants dénoncent des irrégularités dans les dossiers détenus par le nouveau propriétaire du site. Le site serait racheté en 2016 par un groupe de stations d’essence de la place.

    “Une correspondance de la marie de la Commune V stipule que l’ancien propriétaire de la parcelle, décédée en 2013, a demandé une prorogation de l’autorisation de construire au mois de février de cette année. Comment une personne morte en 2013 peut écrire et signer une lettre en 2019 en s’adressant au maire de la Commune ?”, s’interrogent les manifestants. Pourtant, rappellent-ils, l’assurance avait été donnée par l’ancienne gouverneure Ami Kane qu’aucune autorisation émanant du gouvernement ne serait attribuée dans ce sens.

    Présent au rassemblement, Ousmane Traoré, a indiqué que leur combat est juste car, dit-il, il a pour unique objectif de garantir la survie de la population.

    “Nous sommes dans une grande famille avec plus de 30 membres dont des vieilles personnes et des enfants. Le danger est élevé en cas d’incendie parce que le chantier ne respect même pas la distance réglementaire afin de permettre aux sapeurs-pompiers d’éteindre le feu en cas d’explosion”, analyse M. Traoré.

    Le sit-in a été l’occasion pour les habitants de Quartier-Mali et Torokorobougou de réitérer leur détermination à mener cette lutte de façon pacifique en attendant la réaction des autorités compétentes pour l’arrêt définitif des travaux.

    Au moment du rassemblement, la police et les autorités avaient donné l’instruction d’arrêter les travaux. Une consigne suivie à la lettre à notre passage.

    A suivre…

    Kadiatou Mouyi Doumbia     

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