Concours d’entrée a la Fonction publique : Les sociologues et les anthropologues marginalisés

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Le samedi 10 novembre 2012, le Collectif des diplômés en sociologie et anthropologie (CDSA) a organisé une rencontre à l’Ecole normale supérieure (EN Sup) pour exprimer leur mécontentement suite au rejet de leurs dossiers au concours d’entrée à la fonction publique d’Etat. C’était en présence du président du CDSA, Adama Diakité, son secrétaire administratif, Birama Konaté, le porte-parole du Collectif, Cheick Tidiane Kouyaté, et beaucoup d’autres diplômés en sociologie et en anthropologie.

Mamadou Namory Traoré, ministre de la Fonction publique

Le samedi dernier, ils étaient venus nombreux, sociologues et anthropologues pour prendre part à la rencontre organisée par le CDSA sur “l’intégration dans la fonction publique des sociologues et anthropologues”. En cette circonstance, les différents intervenants (sociologues et anthropologues) ont exprimé leur mécontentement de l’inégalité infligée à leur égard suite au concours d’entrée à la fonction publique d’Etat par les autorités du pays.
Cette inégalité, qui a pour nom la non-participation de ces 2 spécialités au concours d’entrée à la fonction publique, ne date pas d’aujourd’hui. Mais la goutte d’eau qui a débordé la vase est intervenue lorsque les sociologues et anthropologues se sont vus refuser leurs dossiers à ce concours au profit des socio-anthropologues.
Ce qu’il faut savoir, selon le secrétaire administratif du CDSA, Birama Konaté, c’est que les sociologues et les anthropologues ont tous décroché leurs Deug (Diplôme d’étude universitaire générale) en tant que socio-anthropologues pour ensuite se spécialiser soit en sociologie soit en anthropologie après 2 ans de formation. En plus, croit-il savoir, il n’y a pas assez de nuances entre les 2 domaines.
Les socio-anthropologues, qui sont aptes à concourir, ne sont autres que les 3 premières promotions de la section socio-anthropologie parmi les 8 formées par la Flash (Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines). Sachant que l’âge maximum du concours est de 40 ans et que rares sont les socio-anthropologues qui ne dépassent cet âge, peut-on s’imaginer d’un piège de la part de l’Etat pour mettre de côté et les socio-anthropologues et les sociologues et des anthropologues à ce concours ?
C’est le but combattre leur marginalisation au concours d’entrée dans la fonction que le CDSA est créé. Selon son président, Adama Diakité, le CDSA est prêt à affronter tous les obstacles pour participer à ce concours prévu en décembre 2012. Et des démarches ont été entamées dans ce sens avec des rencontres avec le directeur national de la fonction publique, l’UNTM, le conseiller spécial du Premier ministre, le doyen de la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éduction.
Youssouf Coulibaly

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