Gouvernance et lutte contre le terrorisme : Pourquoi rejeter l’option de la négociation ?

2 Déc 2019 - 01:00
2 Déc 2019 - 01:00
 28
Gouvernance et lutte contre le terrorisme : Pourquoi rejeter l’option de la négociation ?
A la base, les communautés de différents cercles du pays ont fini par prendre langue avec les éléments de la horde terroriste qui les traumatisent. L’Etat ne devrait-il pas en faire autant en outrepassant le blocus occidental? - Maliweb.net - Le tabou sur l’ouverture de négociations entre les autorités maliennes et les groupes djihadistes se lève lentement. L’arrestation, le vendredi 22 novembre, d’un avocat, Me Hassane Barry, finalement libéré lundi, a jeté une lumière crue sur l’existence de canaux de communication entre ces deux camps officiellement opposés. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Me Hassane Barry apparaît en compagnie du prédicateur radical peul Amadoun Koufa, chef de la Katiba Macina, liée à Al-Qaida, dans ce qui semble un entretien courtois. Me Barry, ancien ministre et ancien ambassadeur est une personnalité respectée de la communauté peule, connue pour prendre la défense des personnes suspectées de terrorisme. Dans un communiqué publié mardi, l’avocat a confirmé que la vidéo «était authentique». Dans ce même texte, il assure que cette discussion était «strictement encadrée» et «connue des plus hautes autorités du pays». Le contraire serait hautement étonnant. Une source sécuritaire officielle a confirmé à l’AFP que les autorités sont au courant de cette affaire, qui a eu la bénédiction de certains officiels maliens. Mais alors, pourquoi ne pas accélérer une démarche de négociations avec les extrémistes et autres terroristes qui ne cessent d’endeuiller nos populations ? Ce d’autant que dans des localités du Centre du pays, comme dans la commune de Mondoro, dans le cercle de Douentza, dans la commune de Dinangourou, dans le cercle de Koro, les populations ont fini par conclure une sorte de paix de braves avec les criminels : non agression et mobilité limitée des forces de défense, engagement à ne plus fermer les écoles classiques, reconnaissance et promotion des écoles coraniques (médersas), etc. Si aucun sacrifice n’est de trop quand il faut rechercher la paix, mieux vaut à l’Etat de prendre son courage à deux mains pour créer un cadre de dialogue discret avec les jihadistes. Ce sera à la manière du pacte secret de non-agression entre Blaise Compaoré et les mouvements terrorico-rebelles. La France a pu discuter avec les indépendantistes corses, l’option militaire n’a jamais pu être la solution efficace contre le péril terroriste. Les USA et la France ont reconnu cette limite tant en Irak, en Afghanistan, au Soudan du Sud comme en Somalie. Cette réalité devrait résoudre l’Etat malien à agir, conformément à la volonté de son peuple de plus en plus lassé par cette guerre à nous imposée. Boubou SIDIBE/Maliweb.net

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0