Kenièba toujours sous tension

4
Kenieba
La ville de Kenieba

maliweb.net – Venues en renfort selon une source locale, les forces de sécurité ont cerné   la ville de Keniéba par des hélicoptères de reconnaissance et des patrouilles punitives. Elles ont, en outre, procédé à des arrestations et des jets de  gaz lacrymogènes obligeant la population à se terrer.  Selon les témoignages, le nombre de morts est passé de 1 hier à trois dont une femme ayant reçu une balle perdue.

Plusieurs mois après la protestation populaire contre le soutien de chefs traditionnels à IBK, la ville de Keniéba a renoué de nouveau avec l’ébullition. Suite à un différend sur fond de tension syndicale dans les mines, un violent affrontement entre forces de l’ordre et population locale a finalement tourné au drame occasionnant mort d’homme parmi les émeutiers. On dénombre également des blessés graves.

Selon nos sources, la toute première victime n’est autre qu’un des chasseurs traditionnels qui servaient de boucliers aux manifestants face à l’impressionnant arsenal sécuritaire déployé dans la ville pour contenir l’émeute. Les forces de l’ordre n’ont visiblement pu s’acquitter de leur mission qu’en ayant recours aux gaz lacrymogènes et à des tirs de balles réelles pour disperser la foule. C’est probablement la bavure ayant occasionné la mort du chasseur en question et il n’en fallait pas plus pour atteindre le seuil de l’escalade et provoquer un déchaînement populaire irrésistible contre l’autorité administrative. La masse a en effet pris pour cible la préfecture et le domicile du préfet tous saccagés et réduits en cendres sans ménagement, rapporte un témoin, ajoutant que le domicile d’un des élus parlementaires n’a pas été épargné.

Il nous revient de la même source que le rebondissement est consécutif au mécontentement de plus d’une  cinquantaine de travailleurs ou stagiaires de la mine de Gounkoto, tous originaires  de la ville de Keniéba et qui ont protesté contre leur licenciement, soit  d’avoir été laissés sur le carreau lors des embauches. Le fonctionnement de la mine a été ainsi entravé plusieurs jours durant, à coups de barricades érigés sur ses accès. Jusqu’à la date d’hier mardi, les autorités administratives, municipales  et traditionnelles de la ville s’échinaient encore à accorder les violons sur un différend que l’insurmontable intransigeance des protagonistes a transformé en embrasement. La goutte d’eau a débordé avec la survenue d’une vive altercation entre le préfet et le chef du village, qui allaient même en découdre aux mains lors des pourparlers de sortie de crise.

La Rédaction de maliweb.net

 

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Quelle est la cause de cette violence quelle est leurs revendication envers les l’autorités de kenieba c’est le temps des Maliens d’avoir la conscience patriotes le pays ne pas besoin t’elle acte de violence

  2. ” … Venues en renfort selon une source locale, les forces de sécurité ont cerné la ville de Keniéba par des hélicoptères de reconnaissance et des patrouilles punitives. Elles ont en outre procéder à des arrestations et des jets de gaz lacrymogènes obligeant la population à se terrer. Selon les témoignages, le nombre de mort est passé de 1 hier à trois dont une femme ayant reçue une balle perdue…
    ” … Plusieurs mois après la protestation populaire contre le soutien de chefs traditionnels à IBK… ” … /// …
    :
    Le Gouvernement serait-il furieux parce que des manifestants ont brulé ses cartes d’électeurs… ? C’est pas une raison pour leur ôter la vie… ! Cette démonstration de Force disproportionnée est ridicule et démontre la fébrilité du régime à l’approche du scrutin.
    Ainsi serait-on entrain de faire payer à ces malheureux leur protestation populaire contre le soutien de chefs traditionnels à IBK… ?
    Histoire de faire un exemple à l’approche de l’élection… ? C’est pas bien du tout… !

  3. REBELLION AU NORD, GUERRE CIVILE AU CENTRE, SOULEVEMENT A L’EST ET MANIFS A BAMAKO !
    Il me semble que reellement IBk “dessera”. Il vaut mieux que Karim “boua ka bla”.
    Ou serait-il “n’ta bla fo n’dah jolima” (je ne laisserait pas, sauf si on le fait “saigner” de la bouche)?

Comments are closed.