Accord douanier UE-États-Unis : « Pour être libre, il faut être craint. Nous n’avons pas été assez craints », regrette Macron
Le chef de l’État a trouvé « surprenant » que l’accord douanier entre l’UE et Donald Trump se fasse… dans un club de golf en Écosse. Et laisse entendre que « ce n’est pas la fin de l’histoire ».

Il a attendu le secret du Conseil des ministres pour réagir très formellement. Trois jours après l’accord de coopération douanier très contesté entre l’Union européenne et les États-Unis, Emmanuel Macron est sorti de sa réserve pour commenter ce mercredi ce matin pour la première fois la décision devant les membres de son gouvernement.
« L’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance », a regretté le chef de l’État dans le Salon des ambassadeurs, rappelant des « négociations menées dans des conditions difficiles ». Malgré tout, estime-t-il, le « deal » accepté par la présidente de la commission européene, Ursula von der Leyen, « a le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme » car « il préserve les intérêts français et européens : exemptions de droits de douane pour certaines de nos filières exportatrices majeures dont l’aéronautique, aucune concession pour nos filières agricoles, aucune remise en cause de notre autonomie réglementaire, de nos normes sanitaires et environnementales. La commission y a veillé ».
De là à laisser croire qu’il se satisfait de ce texte qui va désormais imposer 15 % de taxe douanières pour certains produits européens arrivant sur le sol américain ? Pas vraiment.
« Nous n’en resterons pas là »
« Pour être libre, il faut être craint. Nous n’avons pas été assez craints », a martelé le président de la République autour de la table.
« La France a toujours tenu une position de fermeté et d’exigence. Elle continuera de le faire. Ce n’est pas la fin de l’histoire et nous n’en resterons pas là. C’est une première étape dans un processus de négociation qui va se poursuivre », a-t-il encore ajouté, s’étonnant, au passage que la cadre (un golf en Écosse où Trump était en villégiature) était « quand même très surprenant »
Prochaines étapes pour lui, « formaliser l’accord, ce qui pourrait mener à de nouvelles exemptions pour l’UE. Œuvrer sans relâche au rééquilibrage de nos échanges, notamment dans les services » et « accélérer l’agenda européen de souveraineté et de compétitivité ».
Tout en rappelant que les engagements d’achats d’énergie et d’armes ne relevaient pas de la commission européenne, mais du gouvernement. Une petite pique, au passage, à Ursula von der Leyen…
Source: https://www.leparisien.fr/
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