«L’attentat en Côte-d’Ivoire confirme la surenchère mortifère des groupes jihadistes»

Que révèle l’attaque dimanche de la station balnéaire de Grand-Bassam ? L’analyse d’un spécialiste de la région, Frédéric Lejeal, alors que deux ministres français, Bernard Cazeneuve et Jean-Marc Ayrault, se rendent dans le pays ce mercredi.
Depuis plusieurs mois, on savait que la Côte-d’Ivoire, et le Sénégal, étaient des cibles potentielles en raison surtout de leur attrait touristique. Tous les services étaient au courant. On l’oublie souvent mais, il y a un an, une gendarmerie ivoirienne avait déjà été attaquée dans le nord de ce pays. Et depuis l’attentat de Ouagadougou au Burkina Faso le 15 janvier [qui s’est soldée par trente morts devant deux hôtels de la capitale, ndlr], la sécurité avait été renforcée également en Côte-d’Ivoire. Mais il est très difficile d’appréhender ces petits groupes très mobiles, très atomisés. Reste que je ne crois pas que cette attaque était spécifiquement antifrançaise. Bien sûr, Grand-Bassam[ancienne capitale coloniale] est un bastion d’expatriés, surtout pendant le week-end. Mais la plupart des victimes sont ivoiriennes, il ne faut pas l’oublier. L’attaque confirme d’abord la surenchère mortifère à laquelle se livrent les groupes jihadistes présents dans la région. En quoi cet attentat conforterait-il la stratégie d’un groupe particulier ? L’attaque a très vite été revendiquée par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) (...) Lire la suite sur Liberation.fr
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