Le prince Théophile Tatsitsa Gha : «La Cedeao se doit d’être celle des peuples»

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En marge de l’audience que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a accordée, hier au palais de Koulouba, au Conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières, le porte-parole de cette organisation, le prince Théophile Tatsitsa Gha du Cameroun, s’est exprimé sur le lien historique qui existe entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le Mali. Il a, par ailleurs, souhaité que l’organisation sous-régionale retourne à ses fondementaux

L’Essor : La Constitution du Mali stipule qu’il peut abandonner une partie ou la totalité de sa souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine. Quels commentaires en faites-vous ?

Le prince Théophile Tatsitsa Gha : C’est dans ce cadre que les autorités traditionnelles d’Afrique sont venues au Mali, parce que la Constitution du Mali ouvre cette brèche. Et c’est cette brèche qui a permis aux responsables de “Dambé ton” d’aller faire recours à leurs pairs. Parce que c’est l’une des pistes qui permet au peuple malien de trouver des solutions africaines aux problèmes africains. Et le Mali, vous savez, c’est la terre commune des peuples.

L’Essor : Quelle peut être la portée de la Cedeao des peuples en dehors des pouvoirs politiques ?

Le prince Théophile Tatsitsa Gha : La Cedeao ne peut être que ce que ses populations veulent. Donc, la Cedeao a d’abord une mission, c’est de faire en sorte que les frères puissent agir ensemble dans le cadre du développement social et de la préservation de la sécurité. Et la Cedeao est née au Mali.

Elle ne peut être qu’une Cedeao des peuples. La Cedeao n’a qu’à retourner à ses fondamentaux parce qu’elle est née en 1975 au Mali. Et le Mali, c’est une terre de culture. La Cedeao se doit d’être une Cedeao des peuples et non pas seulement celle des États qui subissent, parfois, l’influence extérieure.

Propos recueillis par
Bembablin DOUMBIA

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce prince phanpharon et illégitime, ne représentant personne à part sa modique personne, doit se rappeler en bon Camerounais, du fait qu’en 2015 tout près, pour des raisons farfelues le Cameroun a pris l’initiative d’annuler le régime de libre circulation des peuples qui le liait au Mali depuis 1964. En sachant cela, ce prétendu prince sera de facto très mal placé pour parler de Cédéao des peuples . C’est trop facile de jouer au donneur de leçons sur fond d’hypocrisie politique.

    Pensées rebelles.

  2. «La Cedeao se doit d’être celle des peuples», cette assertion ne sera jamais une réalité tant que se sera l’UE et la France qui payerons le fonctionnement de cette organisation, nous serons toujours sous la bannière de ces entités, n’oublions pas de retenir que “qui paye, commande” cela est indéniable. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, il faut que les africains retiennent ça pour de bon. Pour que la CEDEAO soit celle des pauvre peuple d’Afrique de l’Ouest, il faut que ces dirigeants soient conscients des actes négatifs qu’ils posent au détriment de la grandeur de cette organisation, pourtant l’Afrique n’est pas pauvre, mais c’est ses dirigeants qui donnent ses ressources aux moins offrants, pourvu que leur part soit maximisée depuis soixante ans, quelle aberration? Un grand penseur disait ceci ” Chaque africain est un mendient assit sur un tas d’or”. Fin de citation. Edgar P.

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