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Un homme soupçonné d'avoir collaboré avec les jihadistes, entourré par des habitants, à Gao.
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Après le contrôle de la ville de Gao par les forces maliennes, alors que les jihadistes avaient été défaits, des foules se sont attaquées aux biens de certains Touaregs et Arabes accusés d'avoir sympathisé avec les groupes islamistes. Mais depuis quelques jours à Gao, des voix s'élèvent de plus en plus pour qu'on évite les amalgames.
Gao, ville libérée, mais également triste. Triste, sans les communautés arabes, ou les communautés touarègues qui, en temps normal, cohabitaient pacifiquement avec les populations sédentaires.
Aujourd'hui, dans les huit quartiers de la ville, on ne voit plus de Touaregs, on ne voit plus d'Arabes. Ceux là que l'on appelait de manière péjorative les « peaux rouges » ou les « peaux blanches ». Certains ont vu leurs boutiques pillées, d'autres leurs maisons. Alors, le reste a fui. Les appels au calme se multiplient.
Certes, des Touaregs et des Arabes faisaient partie des mouvements jihadistes, mais « non aux amalgames ». « Les Touaregs sont une minorité au nord, mais ils sont quand même du nord, explique Ousmane Maiga, membre du Conseil des jeunes de Gao. Ce sont des Maliens. Il y a des Maures, des Arabes, des Bozos, des Bambaras. Nous sommes obligés de vivre ensemble. Je lance un appel au calme. Aujourd'hui, c'est le moment, je pense, de se retrouver pour discuter.»
Une initiative est en cours pour organiser une caravane. Dans un premier temps à la périphérie de la ville de Gao, pour faire revenir ceux des Arabes et des Touaregs qui sont partis précipitamment.
RFI