L’Alliance Zasya Lasaltaray a tenu, le samedi 24 novembre dernier, une assemblée générale d’information au Palais de la culture. Objectifs: dire non aux négociations et oui à la reconquête des régions du Nord du Mali. A l’ouverture de cette rencontre, le Coordinateur de l’Alliance a dénoncé l’Algérie et la Mauritanie comme des ennemis de nôtre pour la libération de nos régions septentrionales.

Cette alliance regroupe le Collectif des cadres sédentaires de la région de Gao, l’AMS-UNEM, le Cadre de concertation et de réflexion Gandakoye, les Forces patriotiques de résistance (FPR), l’Association Gandakoye et l’Alliance des communautés de la région de Tombouctou (ACRT). Tour à tour, les responsables de ces organisations ont dénoncé l’occupation des régions Nord de notre pays. Ils ont également dit non à toute négociation avec les groupes armées qui occupent notre territoire.
A l’entame de la rencontre, le doyen Amadou Baba Kodo, a, au nom des Anciens, indiqué que cette Assemblée générale était nécessaire et vitale. «Il faut un sursaut d’orgueil face à l’occupation de nos terres. Nous avons un combat à livrer à nous-mêmes. Nous devons nous unir et nous sommes tenus de nous donner la main pour que nous soyons respectés», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter qu’une minorité était en train d’imposer sa loi à la majorité au Nord du Mali. Cela devrait, selon lui, faire émerger un sentiment de honte. « Si nous sommes unis, nous n’avons pas besoin d’armes, à plus forte raison de la communauté internationale, pour sortir de cette situation», a-t-il martelé.
A sa suite, le Coordinateur de l’alliance, Sadou Djibrilla, a appelé à la concorde et à la solidarité. Il est convaincu que si cela est fait nous pourrons libérer nos régions occupées avec l’armée au premier plan. Selon lui, certains de nos ennemis ne veulent que le Mali soit libéré des mains de ces bandits.
«L’Algérie et la Mauritanie sont nos ennemis. Ces deux pays s’agitent pour protéger le peuple tamasheq. Ces deux pays ont longtemps fait la guerre à ces bandits pour les chasser de leur pays. Maintenant, ils ne veulent plus qu’ils retournent chez eux. Nous devons rappeler à l’Algérie le rôle que le Mali a joué dans sa lutte pour l’indépendance. Le Président Bouteflika a même séjourné à Gao. Le Médiateur est impartial. Il reçoit le MNLA et Ançardine. Le but de ces manœuvres est de ramener le MNLA dans le jeu après qu’il ait été défait par le MUJAO. Il est aidé en cela par nos autorités».
Sadou Djibrilla ajoutera: «si la Charia et l’unité de notre pays ne sont pas négociables, alors pourquoi nos autorités vont-elles négocier avec le MNLA et Ançardine?». Il a également averti que si négociations il devait y avoir, cela ne se passerait plus comme avant. «Nous avons longtemps vécu avec ces gens. Nous savons qu’en pareille circonstance, il faut leur donner du bâton pour les faire revenir à la raison. Le délai de septembre 2013 est trop long pour la souffrance de nos populations. Il nous faut prendre nos responsabilités». Quant à la tenue des élections avant la libération du Nord, il a déclaré que cela serait aberrant.
Dans leur manifeste, les organisations de l’Alliance refusent la partition du pays et la spoliation de leurs terres. Elles se disent également être les porte-parole des populations sédentaires. Elles demandent aussi la relecture des textes relatifs aux Collectivités territoriales, pour permettre une organisation de leur gestion au prorata des statistiques et données démographiques connues.
Youssouf Diallo