Le haut représentant du chef de l’état a propos du second round des négociations a Alger : “Tout le monde est fatigué !”

1

Les négociations doivent s’ouvrir bientôt entre le gouvernement malien et les mouvements armés à Alger. Il s’agira cette fois-ci de discuter sur le fond du sujet de la crise qui secoue notre pays depuis plusieurs années. Et trouver un accord global et définitif. Le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif avec lequel nous avons échangé au téléphone, se dit confiant quant à l’issue de ces discussions.

 

Dialogue inclusif
Modibo Kéïta nommé Haut Représentant du chef de l’État pour le dialogue inclusif inter-malien

L’ancien Premier ministre Modibo Kéita est de ceux qui ne tournent pas autour du pot, comme on le dit. Très direct dans ses échanges, il est de la trame des Maliens (ils ne sont plus nombreux) qui ne sont pas dans les calculs, qui aiment ce pays pour ce qu’il est et qui pensent qu’ils lui doivent tout. C’est peut être pour cela que le président de la République a porté son choix sur lui pour occuper la fonction qui est la sienne en ce moment.

 

Il est le principal artisan du document qui a été discuté lors du premier round des négociations à Alger et qui a abouti à une feuille de route consensuelle. C’est sur la base de ce document consensuelle que les parties engageront les discussions très prochainement à Alger. Ces discussions prévues pour démarrer ce dimanche doivent être, selon lui, confirmées par le gouvernement algérien “en tant que chef de file de la médiation”.

 

Pour ce qui est de l’issue des futures négociations, l’ancien Premier ministre se dit confiant. “Je suis optimiste, car vous savez tout le monde est fatigué”. A la question de savoir comment le Mali se prépare en vue de ces futures échéances, il révèle qu’une équipe a été constituée et formée par des experts, après l’élaboration de “fiches” remises à chaque participant.

 

 

Seulement, poursuit-il, comme ce sont des négociations, on a dû décider qu’il fallait être un peu plus discret sur la question. Sinon, assure-t-il, l’équipe gouvernementale se prépare. Pour ce qui concerne ceux qui interviennent dans le dossier, Modibo Kéita n’y voit aucun inconvénient. Contrairement à certains, il estime que “plus il y a d’intervenants, plus ça peut être efficace”.

Parlant de l’implication de la Minusma dans la formation des mouvements armés en technique des négociations,  notre interlocuteur n’y voit non plus aucun problème, car, dit-il, “dans la feuille de route consensuelle, il est prévu de faire recours à des experts”.

 

Réalisé par Makan Koné

Commentaires via Facebook :