Les femmes seraient-elles devenues la nouvelle cible des groupes jihadistes ?

- Une femme du projet ADESA enlevée  à  Nahimourakane dans la région de Tombouctou -Une autre de MSF enlevée et violée à Agouni avant d'être relâchée [caption id="attachment_179714" align="alignleft" width="350"] Kidal, dans le Nord-Mali.[/caption] Une femme travaillant au compte du projet ADESA a été enlevée, le lundi 13 avril vers 21 h à Nahimourakane, localité située à 80 kilomètres de la ville de Tombouctou.  Au moment de son rapt, la jeune dame était accompagnée par d'autres personnes, certainement des collaborateurs qui ont tous souffert pendant un moment entre les mains de leurs ravisseurs qui étaient en moto comme c'est devenu le mode opératoire pour les groupes terroristes réussissant à déjouer la vigilance des forces de sécurité. Finalement, les assaillants ont relâché tous les otages à l'exception de la femme qui a été conduite vers une destination inconnue. Le véhicule à bord duquel se trouvaient ces personnes a aussi été emporté  par ces hommes sans foi ni loi. Au moment où nous mettons sous presse, nous n'avons pas connaissance de la libération de l'agent du projet ADESA. Par ailleurs, un véhicule de Médecin Sans Frontières (MSF) avec à son bord trois occupants était parti pour des interventions médicales vers Agouni,  à 35 kilomètres  au nord de Tombouctou, lorsqu'il a été enlevé par des hommes armés. La seule femme du groupe n'a pas eu la même chance que les autres. Elle a été violée par ses ravisseurs. Sa libération n'est intervenue que 24 heures après son enlèvement. C'est le deuxième enlèvement en une semaine non loin de la ville de Tombouctou. Chaque fois,  ce sont les femmes qui sont martyrisées. ABDOULAYE DIARRA