L’éclat de la cérémonie a été rehaussé par la présence effective du Gouverneur de la région de Kayes, le Colonel Salif Traoré, du Chef de cabinet du ministère des Mines, Djibroulla Togola, du Président de la Chambre des Mines, Abdoulaye Pona, de l’Ambassadeur d’Afrique du Sud au Mali et des représentants des ministères des Maliens de l’Extérieur et de l’Artisanat.
Accueillant ses illustres hôtes en ce jour heureux, le Maire de la commune de Soroma (un nom qui signifie en bambara «les gens qui gagnent») Dipa Dionessi, s’est tout d’abord fait un plaisir de présenter un aperçu sommaire de sa commune, qui s’étend sur 3 150 km2, pour 31 707 habitants vivant dans 546 villages. Une population qui vit essentiellement d’agriculture, d’élevage, de commerce, de transport et d’exploitation artisanale de pierres fines.
Avant de saluer la valorisation des pierres fines, initiée et pilotée par des femmes, une grande première même dans la sous-région. Une dynamique qui est de nature à freiner considérablement, à terme, l’exode massif des bras valides. Pour que les drames, comme celui qui a été très douloureusement ressenti au Mali, avec la mort de plus de 160 Maliens, dont une centaine pour le seul cercle de Bafoulabé, consécutive au naufrage d’un chalutier au large des côtes italiennes, ne soient plus qu’un triste souvenir.
Il a terminé son discours non sans plaider, auparavant, pour la construction d’une route reliant le chef-lieu de la commune à la Nationale n°3, sur près de 40 km, car Diakon – nous pouvons en témoigner – se trouve être parmi les localités les plus enclavées du Mali. Pour la petite histoire, il arrive pendant l’hivernage que certains de ses ressortissants s’offrent le service d’un motocycliste pour rallier la Nationale n°3 pour la bagatelle de … 25 000 FCFA.
Le Maire de Soroma plaidera également pour la dotation de Diakon d’une Brigade de gendarmerie, afin d’endiguer les problèmes d’insécurité grandissante. On assistera à un véritable concert de louanges, face à l’initiative de l’AFEMINE, de la part des orateurs qui se sont succédé au micro, qu’il s’agisse du Président de la Chambre des mines, du Président de l’Association des ressortissants de la commune de Soroma en France, Mady Konaté, ou du Chef de cabinet du ministère des Mines.
La représentante du département des Maliens de l’Extérieur a, quant à elle, profité de l’occasion pour mettre plus de lumière sur la politique migratoire qui vient d’être adoptée et qui a pour slogan «l’Eldorado, c’est chez nous».
La Présidente de l’Association des Femmes Minières du Mali, Mme Camara Anne-Marie Dabo, dont le dynamisme, le courage et l’esprit d’entreprise ont été loués par les uns et les autres, s’est fait un devoir et un plaisir de saluer ce beau monde.
«La taillerie des pierres fines dont l’inauguration se tient aujourd’hui dans la commune de Soroma, précisément à Diakon, est une première dans la sous-région. Un projet initié par les femmes et piloté par les femmes. Ce projet constitue une dynamique autour d’un programme, de l’extraction à la taillerie, en passant par le tri des pierres fines, et, enfin, vers un produit fini dans les vitrines, ce qui confère à ces pierres de la valeur ajoutée.
Il y a deux aspects caractéristiques de ces pierres fines: ce sont des pierres exceptionnelles, translucides. Elles sont encore appelées pierres de collections. Elles intéressent les amateurs et sortent de l’ordinaire.
Il ya plus d’un milliard d’années, par des mouvements magmatiques, le sol malien a bénéficié de plusieurs minéraux: l’or, le manganèse, la bauxite, le fer, l’aluminium et d’autre encore, dont les pierres précieuses et semi-précieuses.
Si j’ose dire, le Mali possède les plus belles pierres fines d’Afrique, que l’on classe en pierres précieuses et semi-précieuses. Aussi, il faut souligner que nous n’avons pas qu’une seule pierre, mais plusieurs variétés, et que la Région de Kayes constitue un carrefour pour les substances citées.
La conception et la construction de l’Unité de taillerie et de son Centre de formation, pour lesquels nous allons procéder à la pose de la première pierre tout à l’heure, constituent une urgence de la demande sociale dans la première Région. Ce centre permettra de réduire l’exode, et surtout l’immigration clandestine, à cause de laquelle la seule Région de Kayes a perdu en vies humaines plus de 160 de ses ressortissants lors de la dernière tragédie sur la Méditerranée» a souligné Mme Camara dans son discours de bienvenue.
Mme Camara a informé l’assistance, sous un tonnerre d’applaudissements, du fait qu’elle a pu obtenir du département de l’Equipement et des Transports l’accord de principe pour la construction de la route Diakon – Nationale n°3. Avant d’exprimer le vœu que la date du 23 mai soit désormais retenue comme celle de la Journée Nationale des Femmes Minières.
Yaya Sidibé
‘…Accueillant ses illustres hôtes en ce jour heureux, le Maire de la commune de Soroma (un nom qui signifie en bambara «les gens qui gagnent») Dipa Dionessi, s’est tout d’abord fait un plaisir de présenter un aperçu sommaire de sa commune, qui s’étend sur 3 150 km2, pour 31 707 habitants vivant dans 546 villages…’ …///…
31 707 habitants vivant dans 546 villages… ? Comme disent certains commentaires… il y a surement une erreur…!
Au delà de ce chiffre, ce qui est frappant ( pour ceux qui connaissent bien le Cercle de BAFOULABE ), c’est l’extrême pauvreté matérielle de cette partie du MALI. Politiciens et Historiens disent que ; c’est à Bafoulabé qu’est née la politique au MALI , ( en tout cas la politique du Colonisateur au MALI ). Et pourtant…, ce Cercle est resté l’un des plus enclavés et sous développés du MALI. Les Communes de ce Cercle que je connais, que sont TOMORA et SIDIBELA , ont des routes impraticables en période de saison des pluies.
Aussi, une question… depuis les années 1960 les Émigrés de cette Zone envoient la plupart de leurs maigres gains de l’Etranger à leurs Parents… Mais quand on va là-bas, on constate de ne pas voir la trace de cette manne. Où passe l’argent des Immigrés…? Je pense qu’il n’est pas volé ni détourné… mais mal canalisé, mal géré. Leurs enfants qui ont été ou qui sont scolarisés continuent d’abandonner l’école pour s’expatrier…
Les Habitants de ce Cercle, ont aussi du mal à créer des Entreprises génératrices d’emplois et de revenus… Peut-être, parce que les mentalités y évoluent très peu…?
AldMoro êtes vous de cette localité, si vrais, je doute que vous puisses connaître cette localité. Un ressortissant de Soroma vous salut.
C’est 18 villages et peut être 546 familles mais pas 546 villages heureure de frappe
Merci aux femmes de cette très bonne initiative ,je pense que beaucoup de jeunes locaux s’intéresseront a cette formation et que sa aura un impacte positive sur le développement de notre commune
Ce projet devrais mettre fin a l’enclavement et a l’isolement de soroma et le cercle de Bafoulabé en générale 🙄
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