L’infox au sujet de Mme Macron était devenue virale jusqu’aux États-Unis. Les deux prévenues, Natacha Rey et Amandine Roy, ont été relaxées concernant 18 articles mis en cause par Brigitte Macron et son frère. Seul un passage faisant référence à un détournement de mineur entrait dans le champ d’application de la loi sur la presse, mais la cour a aussi prononcé une relaxe, cette fois au bénéfice de la bonne foi.
En première instance, en septembre, Natacha Rey et Amandine Roy avaient été reconnues coupables et condamnées à une amende de 500 euros avec sursis, ainsi qu’à payer un total de 8.000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5.000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès.
Au cœur de cette affaire, une infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Les deux femmes avaient largement contribué à la faire connaître en 2021, via une longue “interview” de plus de quatre heures où la première, la “médium” Amandine Roy, interrogeait sur sa chaîne YouTube la seconde, Natacha Rey, “journaliste indépendante autodidacte” sur la découverte de cette “tromperie”, “escroquerie”, de ce “mensonge d’État”.
Plusieurs femmes politiques dans le monde ont déjà fait les frais d’infox à caractère transphobe.