Point de vue : Un pays insécurisé !

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LeGénéral Amadou Haya Sanogo (Photo archive)
LeGénéral Amadou Haya Sanogo (Photo archive)

Après la mutinerie du 30 septembre dernier et qui a abouti au massacre des militaires de l’armée par leurs camarades de Kati en guise de règlement de compte, les responsables politico-militaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Résultats : des mutins sont mis aux arrêts, Amadou Aya Sanogo délogé de sa forteresse de Kati… « Ce succès », mesuré à l’applaudimètre par les fans du Prince de Sébénikoro, n’est pas un événement mais seulement une décision impopulaire dont les conséquences vont resurgir.

 

 

Selon des sources, au – delà du grade de général généreusement offert sur un plateau d’or à l’ancien capitaine, des promesses de promotions avaient été accordées à des ex-putschistes. L’annonce officielle devrait avoir lieu à l’occasion de la célébration de la cérémonie d’anniversaire de l’indépendance du Mali prévu le 22 septembre 2013 par le président fraichement installé après une investiture en grande pompe en présence du premier socialiste du monde François Hollande. Tout serait venu de là car les mutins pensaient que l’erreur sera corrigée mais ils ont vite déchanté. Donc, le verrou de la compassion fraternelle a sauté puisque IBK avait l’obligation morale de les faire gravir d’échelon si tant est qu’ils ont servi de « cobaye électoral » pour lui. Au contraire de leurs camarades rebelles du Nord qui ont vu leurs fautes commuées en amnistie générale.

 

 

IBK est donc à la croisée des chemins parce que l’Etat est en danger avec un pays sanguinolent.

L’outrecuidance vient d’être franchie avec l’assassinat planifié de deux journalistes français à Kidal, le règne de la mort ou l’enfer terrestre. Que de sang versé depuis le début du mandat du châtelain de Sébénikoro.

 

 

En somme, le Mali est en insécurité. Pendant la campagne, on a présenté un IBK belliqueux, prêt au sacrifice suprême pour sauver le Mali. En pactisant avec les rebelles, il s’est tiré une balle dans le pied. C’est comme si celui qui est supposé être le premier de la classe devient subitement le dernier ! Où sont les chefs religieux, le Haut Conseil islamique, le Chérif de Nioro ?

 

 

IBK est à genoux. A moins de deux mois d’exercice seulement, il se trouve entre le marteau de Kati et l’enclume de Kidal. Il s’agit bien là d’une sorte d’Epée de Damoclès suspendue sur sa tête et qui ne le raterait pas. A sa chute.

 

 

Issiaka Sidibé

Source : Le Matinal 

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2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour l’Aube,
    Comme l’avait dit l’autre “laissons la science aux dorteurs de la ville”.
    Et moi je dirai, “laissons les nalyses politiques aux spécialistes”.
    Ton analyse n’est pas suffisante. On peut même dire qu’elle est partisane.
    Bonne lecture.

  2. “les responsables politico-militaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes”
    Oui, mais SEULEMENT quand la CPI s’est rendue physiquement au Mali, et SEULEMENT quand HRW et Amnesty international ont braqué leur projecteur sur Kati!…

    Avant ça, putschistes nommés ministres, putschistes récompensés, Sanogo protégé, etc…

    Ils “pris le taureau par les cornes”, uniquement parce que la CPI était déjà en train de le prendre elle-même par les cornes!

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