2e CONFERENCE NATIONALE:Le RPM refuse le « boulangisme » à la malienne

La 2e conférence nationale du RPM, tenue samedi et dimanche au CICB, a permis au parti du Tisserand (emblème du RPM) d’évaluer et de mesurer son parcours et au président IBK de faire un réquisitoire sans appel contre l’état actuel de la démocratie au Mali...

24 Juillet 2006 - 14:53
24 Juillet 2006 - 14:53
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La 2e conférence nationale du RPM, tenue samedi et dimanche au CICB, a permis au parti du Tisserand (emblème du RPM) d’évaluer et de mesurer son parcours et au président IBK de faire un réquisitoire sans appel contre l’état actuel de la démocratie au Mali.
 
 
La 2e conférence nationale du Rassemblement pour le Mal (RPM), tenue samedi et dimanche au Centre international des conférences de Bamako, a été l’occasion, pour les délégués des 54 sections du Mali et de 10 sections de l’étranger, de faire un diagnostic sans complaisance du parti. Pendant les deux jours, les militants délégués ont procédé à l’examen rigoureux de leur instrument de lutte, analysé ses forces et faiblesses, les lacunes individuelles et collectives à commencer par celles de leur président Ibrahim Boubacar Kéita.
 
« Nous sommes suffisamment instruits par l’Histoire contemporaine pour ne souhaiter en aucun cas, un boulangisme à la malienne. C’est le moment ou jamais de ne pas nous égarer, de ne pas nous tromper de chemin », a déclaré, dans la salle qui a refusé du monde, le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéita, à la cérémonie d’ouverture des travaux.
 
En effet, l’ouverture des travaux fut un moment privilégié et solennel, pour IBK, président de l’Assemblée nationale, de faire l’Etat des lieux de la démocratie malienne. De son analyse, il ressort que la démocratie malienne est à la croisée des chemins. « Elle ne sera réelle et convaincante, qu’autant qu’elle saura se préserver de la complaisance, de l’obséquiosité et de la peur », a poursuivi le président du RPM.
 
Pour l’heure le parti du Tisserand fera fi de cette trouille pour poursuivre sa mission de construction d’une démocratie et de dénonciation des avatars de notre démocratie malgré les récentes agressions contre le RPM et sa propre personne, a encore indiqué IBK. Il a affirmé que le Rassemblement pour le Mali trouve dans ces menaces des ressources de raffermissement et de conviction qu’il est dans le droit chemin de la patrie et de l’honneur.
 
Dans un style propre à lui, IBK n’a pas raté ses détracteurs et ceux qui malmènent les principes et règles démocratiques. « La démocratie vraie, souhaitable et attendue, est le règne sans partage de l’Etat de droit. Elle ne tolère ni malice, ni la tricherie encore moins le mensonge », a-t-il lancé. IBK, dans son réquisitoire, et faisant sien l’adage bamanan qui dit : « si ton ami, dans la crainte de te désobliger, te taisait la vérité, engage ton ennemi ou tel, fut-ce au prix d’une récompense, à te la livrer », a rappelé que la vérité est synonyme de respect et de considération. Quand on aime son peuple, on le la lui dit a martelé le premier responsable du RPM.
 
IBK a également saisi la tribune du CICB pour expliquer pourquoi, le RPM reste toujours dans le gouvernement. « Le portefeuille ou le poste qu’il soit, n’a d’intérêt pour nous qu’autant qu’il permette, non de nous servir, mais de servir notre peuple du Mali », a expliqué IBK qui a invité les délégués à travailler dans la discipline et le sens aigu des responsabilités afin que de cette conférence, sorte un nouveau parti requinqué derrière une direction soudée.
 
Nous y reviendrons.
 

Denis Koné

Le second pôle d’alliance
 
La 2e conférence nationale du RPM a enregistré la présence de 22 partis politiques. La majorité des partis politiques, qui se sont succédé au micro pour leur message, ont approuvé le discours du président du RPM.
 
Des partis membres du groupement Espoir 2002 ont proposé à IBK un débat au sein de ce regroupement politique afin de former une nouvelle alliance fiable et viable pour les batailles à venir. Pr. Ali N. Diallo et Mohamédoun Dicko, qui ont parlé au nom de l’Adéma-PASJ, ont insisté sur une nécessaire retrouvaille de la classe politique.
 
Selon Pr. Diallo, si tous les acteurs sont vraiment préoccupés par l’avenir du pays, mettent les intérêts du pays au-dessus des intérêts individuels, il n’y a pas de raison qu’ils ne se retrouvent pas.
 
D. K.
 

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