Ahmed Diané Séméga à propos de la guéguerre au sein du PDES : "Bittar est certes un enfant têtu, mais aucun conflit ne nous oppose"

4 Octobre 2011 - 00:00
4 Octobre 2011 - 15:12
 0

Jeamille Bittar autour de la candidature du parti pour la présidentielle de 2012. "Bittar est certes un enfant têtu, mais aucun conflit ne nous oppose" a indiqué Ahmed Diané Séméga au micro de Gatta Bah, l'animateur vedette de Ségou. Cependant, ces propos du président du PDES cachent mal la rivalité qui l'oppose à "son ami et jeune frère" Bittar. Surtout qu'il a déclaré : "Il est juste et bon de nourrir des ambitions au sein du parti, mais il ne faudrait pas que l'ambition personnelle tue le parti…On peut avoir de gros moyens sans être l'homme qu'il faut pour être candidat afin de prétendre diriger le pays". Une flèche lancée, sans doute, en direction de Bittar avec qui il prétend qu'aucun conflit ne les oppose.

Entre le président du PDES, Ahmed Diané Séméga et son premier vice-président, Jeamille Bittar, ce n'est pas encore la guerre, mais ça lui ressemble. C'est le moins que l'on puisse dire au regard des propos du premier à l'encontre du second. Interrogé par Gatta Bah, l'animateur vedette de Ségou sur les antennes de la radio Maya, sur la supposée guéguerre qu'il l'opposerait à Bittar, Ahmed Diané Séméga a déclaré : "Bittar est certes un enfant têtu, mais aucun conflit ne nous oppose".

C'était sur un ton humoristique qui, cependant, exprimait une pensée qui venait tout droit de son cœur. Surtout quand il ajoute, cette fois-ci sur un ton plus sérieux : "Je ne peux pas être en guerre contre Bittar parce qu'il est non seulement un ami, mais également un jeune frère. Mieux que tout ça, c'est moi qui suis allé le chercher afin qu'il puisse adhérer au PDES. Ce jour là, il m'a dit qu'il est avec nous, même s'il devenait un balayeur au sein du parti pour la simple raison qu'ATT a beaucoup fait, non seulement pour lui, mais également pour le monde des opérateurs économiques qu'il dirige. Aujourd'hui, nous avons souvent des points de vue différents, mais cela ne veut pas dire que nous sommes en conflit. Nos rapports, souvent, difficiles sont dûs, à mon avis, soit à des rapporteurs, c'est-à-dire, des petites gens qui veulent tirer profit d'une situation conflictuelle entre nous, soit à des adversaires politiques d'autres bords qui veulent voir le PDES affaibli sur la scène politique".

A la question de savoir si le PDES aura un candidat pour la présidentielle d'avril 2012, le ministre Séméga est catégorique : "Comment comprendre qu'un grand parti comme le nôtre, troisième groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, deuxième force politique après l'ADEMA en terme d'élus communaux, ne puisse pas présenter un candidat. Sans quoi, notre volonté de poursuivre les chantiers de notre guide, ATT n'aura pas de sens. Nous ne pouvons pas compter sur un quelconque parti politique de la place pour assumer son héritage et la continuité de ses œuvres salvatrices. C'est pourquoi, nous avons décidé d'aller jusqu'au bout avec lui dans le développement du pays. Au PDES, nous ne devons pas avoir le même regard sur Koulouba que les autres hommes politiques. Nous sommes déjà au pouvoir depuis onze ans, nous avons posé des actes concrets dans le développement du pays que nous devons poursuivre pour que le peuple puisse renouveler sa confiance en nous. Un des préalables pour nous, c'est d'abord la réunification de tous ceux qui se réclament d'ATT, qui ont quitté le Mouvement Citoyen pour créer leurs propres formations politiques à savoir le FCD de Djibril Tangara, le PCR d'Ousmane Ben Fana Traoré, l'UPR du Dr Soumaré et pourquoi pas la CODEM de Housseini Guindo avec qui nous avons eu, à un moment donné, à travailler ensemble. La candidature pour la présidentielle de 2012 ne doit pas être un problème pour nous. Dans un parti, il est juste et bon de nourrir des ambitions, mais il ne faudrait pas que l'ambition personnelle tue le parti…On peut avoir de gros moyens sans être l'homme qu'il faut pour être candidat afin de prétendre diriger le pays". Une flèche lancée, sans doute, en direction de Bittar avec qui il prétend qu'aucun conflit ne les oppose. Aussi, Ahmed Diané Séméga a battu en brèche les allégations ayant trait à sa démission du gouvernement au profit d’une éventuelle candidature pour la présidentielle de 2012.

Aujourd'hui, l'ambition de celui qui voulait devenir «balayeur» au sein du parti a changé. Il veut plutôt devenir le candidat du parti à la plus haute charge de l’Etat. Pour cela, il est en train de se donner les moyens qu'il faut. Déjà, il a installé son quartier général de campagne à Hamdallaye ACI 2000.

Selon nos informations, Bittar s'apprête à lancer son mouvement pour la présidentielle de 2012 et cela avant même le congrès du PDES prévu pour le 29 octobre prochain. Ainsi, il y a véritablement un sérieux problème de leadersphip entre les amis d'ATT.

Le temps nous édifiera.

Alassane DIARRA  

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0