Bilan politique du Mali et hors de nos frontières : SADI présente un sombre bilan

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Dans le cadre de sa déclaration préliminaire des évènements les plus marquants de cette fin d’année 2011, les membres du parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) étaient face aux hommes de médias, le Jeudi 29 décembre 2011 à la radio Kayira. Cette conférence présidée par le Secrétaire général du SADI, Docteur Oumar Mariko, a également enregistré la présence du Secrétaire chargé des femmes et enfants du SADI, le professeur Rokia Sanogo et plusieurs représentants du parti.

 

L’objectif de cette rencontre était de faire part aux hommes de la presse la position du parti  SADI face aux évènements atroces de l’année 2011, suite à la régression sociale et économique du Mali et hors de nos frontières, selon Dr Oumar Mariko.

Au plan International

Dans son exposé, le Secrétaire général du SADI, le Docteur Oumar Mariko a  rappelé que les évènements les plus marquants de cette fin d’année auront été incontestablement l’agression coloniale et criminelle contre la Libye, l’agression française en Côte-d’Ivoire ou encore le retrait des troupes américaines d’Irak. «Ce sont les multinationales des pays ayant participé aux frappes, notamment les USA, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie qui se partageront les juteux contrats. A ce titre, le Parti SADI exprime son soutien total et résolu à tous les états dans la recherche d’une politique régionale de sécurité, définie souverainement par les Etats de la bande sahélo-saharienne en dehors de toute ingérence impérialiste et de toute manœuvre politique visant à les occuper militairement sous prétexte de la lutte contre AQMI» a-t-il soutenu .

 

Au plan national

Le Docteur Oumar Mariko a rappelé que pendant ces dix ans de pouvoir d’ATT, le parti SADI a été le seul parti à montrer du doigt la raison fondamentale de cette situation scandaleuse et inacceptable qui réside dans le mode de gestion du pays par nos gouvernants successifs qui ont délibérément adopté des politiques publiques néolibérales, conduisant inévitablement au pillage de nos ressources naturelles. «La politique économique débutée par Alpha Oumar Konaré et continuée par Amadou Toumani Touré est un véritable fiasco» affirma-t-il.

Sur la question des élections de 2012  au Mali

A cette conférence de presse, Oumar Mariko a affirmé que les élections de 2012 ne seront ni transparentes, ni sincères, ni crédibles dans la mesure où elles ne réunissent pas les conditions d’une élection démocratique et régulière. «Rappelons que la CENI est une commission manipulée qui n’a même pas participé à la première phase de révision et d’inscription  de la liste électorale. Concernant le fichier électoral qui est le RACE amélioré, on ne sait pas où il faut améliorer. A ce titre, le Parti SADI appelle à la vigilance des partis politiques. Il propose une table-ronde avec toutes les forces politiques pour examiner la question des élections; les problèmes du Nord; l’insécurité et la cherté de la vie» a-t-il martelé.

 

Sur la question de l’Ecole

A cette conférence, le professeur et enseignant chercheur Rokia Sanogo n’a pas oublié de mentionner que la situation actuelle de l’école malienne est la conséquence de mauvais choix politiques de ceux qui ont dirigé ce pays pendant ces 20 ans. Abondant dans le même sens, elle a rappelé que le résultat de ce choix a été illustré par les récents propos du président de la République qui sont vrais et inquiétants à plus d’un titre: «Il y a deux écoles: l’école publique qui ne marche pas et l’école privée qui marche…. ». A noter que pour le parti SADI, ces propos témoignent que l’Etat a démissionné de sa mission régalienne d’assurer l’éducation à tous les enfants de ce pays, qu’il a fait clairement le choix politique de la privatisation sans règle de l’école. C’est ainsi que le parti a évoqué certaines propositions qui sont notamment: sortir l’Ecole des Politiques d’ajustement structurel (PAS) ; financer les besoins d’infrastructures, de matériel didactique et de recrutement d’enseignants ; revaloriser les salaires des enseignants; doter l’université d’une bibliothèque réelle et virtuelle; ouvrir les écoles au monde du travail; développer les écoles professionnelles et les filières en relation avec les secteurs de production et promouvoir l’excellence.

Ibrahim M GUEYE

 

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