Carte NINA : La Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage dénonce la perception illégale des frais de retrait de la pièce

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La Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage a organisé un grand meeting en face de la Mairie de la commune I, le vendredi 11 octobre 2019 à 14 h : objectif : interpeller les autorités locales sur les problèmes de délivrance de la carte NINA aux citoyens.

La Plateforme fait désormais le plein lors de ses meetings. Est-elle devenue un espoir pour le citoyen lambda ? En tout cas, elle commence véritablement à jouir d’un crédit de confiance auprès de cette couche déshéritée dont elle ne cesse d’évoquer les problèmes. Le leader de l’association, le Pr Clément Dembélé fait désormais feu de tous les bois. À chaque sortie, l’association continue à mobiliser les foules. Elle devient une tribune de revendication, de sensibilisation et surtout de mobilisation des forces sociales afin de faire face aux problèmes réels de l’heure. Si la Plateforme a toujours battu le pavé pour lutter contre la corruption,  elle vient de mettre dans son escarcelle les revendications qui touchent directement les couches défavorisées. Il s’agit de la Carte Nina. Selon les membres de la Plateforme, cette pièce est devenue le Sésame très rare dont le citoyen lambda a du mal à se le procurer. Les différents intervenants au-devant de la tribune, ont fait savoir que les personnes en quête de cette pièce doivent se lever depuis 5 heures du matin pour faire la queue devant les centres d’Etat civil pour pouvoir espérer être en possession de cette carte qui pourtant est un droit pour lui. Aussi, ont-ils révélé, qu’il faut débourser de l’argent pour que les agents de la mairie puisse te prendre en compte. Pour les membres de la Plateforme, cela n’est pas normal et est inconcevable quand on sait que chaque personne a droit à cette pièce gratuitement. Pour le Pr Clément, ou l’Etat arrête la livraison de cette pièce dont  dépend plusieurs documents ou les autorités s’impliquent à le donner à tous les citoyens. A ses dires, les citoyens souffrent de trop devant les Mairies. Et, pour le Pr Clément, il s’agit pour ces agents des mairies de former autour de cette affaire, une corruption à grande échelle. Selon lui, dans les ambassades, les Maliens de l’extérieur sont privés de ce fameux sésame et certains sont obligés de dépenser de fortes sommes d’argent pour l’avoir. Selon le Pr, il ne sera plus question de croiser les bras face à certaines préoccupations des populations à la base. C’est pourquoi, il dira que le vendredi prochain, la devanture de cette mairie sera encore occupée avec un seul mot d’ordre : « Ma Carte Nina ». Aujourd’hui, force est de constater que des Maliens sont privés de leur carte de séjour à cause de cette Carte Nina,  a-t-il dit. Selon le Pr Clément Dembélé, la Plateforme a adressé une lettre au ministre de l’administration Territoriale pour demander la démission et la radiation des membres chargés de livrer cette Carte Nina. Et, à défaut de la non-satisfaction de leurs doléances, la Plateforme fera un sit-in devant le ministère de l’administration Territoriale pour revendiquer leur droit. Il a profité de la tribune pour appeler ses militants à une mobilisation générale, le 26 octobre prochain pour aller parler d’autres revendications, à savoir où va l’argent des paysans de la CMDT, les coupures intempestives du courant électrique. Le président de la Plateforme n’a pas manqué de féliciter le commissariat de la commune I qui, pour lui,  n’a ménagé aucun effort pour la bonne organisation de ce meeting. Il a aussi saisi l’occasion pour féliciter les magistrats qui ont inscrit leurs actions dans cette dynamique que la Plateforme entend faire. Il dira que d’autres plaintes sont en cours contre des personnes. « Nous n’accuserons personne sur du faux et nous ne sommes contre personne » à laisser entendre le Pr Clément Dembélé.

Fakara Faïnké

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2 COMMENTAIRES

  1. il faut ajouter à cette pratique malsaine, le rythme infernal imposé à nos fils et filles qui doivent impérativement se présenter à la mairie de la commune 6 à 6 heures du matin pour s’inscrire et à la même heure la semaine qui suit pour prendre les photos. un retard même de 30 minutes t’impose de reprendre tout le processus. Imaginez cela pour une fille qui habite à Banguinéda.
    Je me demande toujours pourquoi nous aimons tant mystifier les choses qui peuvent se faire le plus simplement du Monde.

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