Insécurité au Mali : Poulô prône une autre approche
« Le tout militaire n’est pas la solution. Il a montré ses limites », dixit Housseïni Amion Guindo dit Poulô à travers ses canaux officiels de communication la semaine dernière. Pour lui, la solution à l’insécurité passe par le rassemblement national et la restauration de l’Etat.

Dans son diagnostic de la crise malienne, Housseïni Amion Guindo soutient que l’insécurité ne découle pas seulement d’un déficit militaire, mais tout d’abord, de la perte de confiance et de l’absence de l’Etat en dehors des centres urbains.
A cette absence de l’Etat des zones rurales, s’ajoutent le chômage et le sous-développement qui facilitent la radicalisation et le recrutement de certains jeunes par certains groupes armés. « Le chômage est devenu dans ces zones, une endémie ce qui expose les jeunes au recrutement par les groupes armés », estime Housseïni Amion.
« Pour ramener la paix et permettre le retour des déplacés et des réfugiés, il faut d'abord rétablir la confiance entre l'État et le peuple », préconise-t-il. Pour lui, l'urgence est de rassembler tous les Maliens. « En rassemblant les Maliens, nous mettrons fin à la crise sécuritaire. Cette unité est la condition sine qua non pour faire baisser les hostilités ».
L'autre pilier de sa vision est la lutte contre les inégalités et le radicalisme. Cela passe par le développement rural et non une approche axée uniquement sur les diplômés. Guindo insiste sur l'importance de la jeunesse rurale et propose de développer massivement les secteurs de l'agriculture et de l'élevage pour combattre le chômage. Il a exigé le respect de la loi et le retour à un cadre républicain pour une paix finale et durable.
Koureichy Cissé
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