Surveillée comme le lait sur le feu par les pouvoirs judiciaires qui suivent l’affaire de très près, et sans doute par les membres de la puissante confrérie, pour les couacs laissés dans la diffusion des messages, le corbeau serait dans une passe très difficile, selon une source proche du dossier. Beaucoup de personnes, à en croire notre source, auraient reconnu la personne derrière laquelle se cachait le pseudo Boubacar D. Pourquoi ce haut cadre a-t-il accepté de jouer un tel jeu ? Pensait-il être protégé en haut lieu pour agir de la sorte ?
Personne n’aurait en réalité imaginé un tel comportement de sa part. Maintenant qu’il est coincé de tous les côtés, comment fera-t-il face à ses amis politiques et partenaires sociaux, lesquels ont sans doute reconnu son numéro et partant l’ensemble des numéros qu’il utilisait pour faire chanter un opérateur économique ? Les plus hautes autorités de la république lui font-elles confiance désormais ? A-t-il été mal inspiré ou mal conseillé ?
Déjà, il nous revient que l’électrochoc de l’affaire a fait des déçus et des ‘’très fâchés’’ dans les hautes sphères de l’Etat où des conseillers et même des ministres s’interrogent encore sur les raisons ayant pu pousser un si haut responsable à agir de la sorte. Ils n’attendront plus longtemps pour le savoir.
Révélation pour révélation
Dans notre article intitulé «Bientôt une tête humaine sur le corps de cet oiseau », nous indexions une camarilla d’intérêts économiques tournée vers le harcèlement visant au bout du compte à spolier les biens d’autrui. Aussi, avons-nous évoqué les liens existant entre les différents protagonistes. Par exemple, dans ses confidences, le corbeau rapportait que le vérificateur de connivence avec Konaré, l’architecte et associé, aurait initié un mandat de dépôt contre l’opérateur.
Dans la foulée de ces révélations à couper le souffle, notre enquête nous a permis de découvrir et de révéler que le seul Konaré, qui aurait un contentieux avec l’opérateur ‘’chanté’’ et vilipendé est Konaré Ibrahim, associé au Mali de l’ancien député Moustaph Soumaré. C’est ce même Soumaré, rien ne venant jamais seul, qui s’est retrouvé signataire d’un Manifeste en même temps qu’un magistrat en service au bureau du Végal.
Est-ce par hasard à ce magistrat qu’a été distribué le rôle ingrat de monter une cabale judiciaire contre l’opérateur économique au nom du Végal ? Si tel est le cas, alors les choses vont se compliquer pour beaucoup de personnes. Dans tout ça, comment le Végal et l’architecte ivoirien se sont-ils connus et dans quel contexte, au point que le second devienne le sponsor du premier ? Ah oui, une bonne raison pour battre le rappel de la troupe : l’architecte Konaré, apprend-on, aurait épousé en secondes noces la nièce de l’ex-Pdg de la Bhm.. Le Mali, pour celui qui suit un peu l’évolution de la politique nationale et internationale, s’ouvre de plus en plus sur le monde et l’intégration est, à ce qu’on sache, son fer de lance.
Et par rapport à tout ce qui se dit, il nous revient aussi que l’Aci a définitivement remporté son procès contre l’entreprise de l’opérateur économique, c’est-à-dire la Sicg, une bonne raison d’ouvrir une fenêtre sur cette guéguerre entre deux opérateurs immobiliers, à savoir la Sicg et l’Aci, mais aussi la Bhm pour voir ce qui s’y passait depuis en tout cas deux ans. Parce que l’Aci, croit- on savoir, est dans ce secteur actuellement.
SORY HAIDARA