Investiture d’IBK : Les quatre vérités du Procureur Général Mahamadou Boiré

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(CICB). Le Président Elu de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK a prêté serment devant la cour suprême.
(CICB). Le Président Elu de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK a prêté serment devant la cour suprême.

Le Procureur Général près la Cour suprême Mahamadou Boiré n’a pas mâché ses mots à l’endroit du nouveau président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita. Dans sa réquisition, tenue lors de l’audience d’investiture, il a pu dire tout haut, ce que les autres murmurent, tout bas.

 

 

Depuis le mercredi 04 septembre dernier, Ibrahim Boubacar Keita est entré, officiellement, en fonction. Il a prêté serment devant la Cour suprême qui l’a ensuite investi et renvoyé à l’exercice de ses fonctions de président de la République du Mali.

 

 

Il devient ainsi le troisième président élu depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Une démocratie acquise à la suite  de longues luttes par les forces vives de la nation. Notamment par les associations du mouvement démocratique, les syndicats et l’ensemble de la population malienne.

 

 

Ibrahim Boubacar Keita, considéré comme le président de la rupture, celui qui incarne le nouveau Mali auquel les populations aspirent, entre ainsi en fonction. Alors que de nombreux défis l’attendent. Et les attentes des populations, plus que jamais nombreuses surtout que le Mali sort d’une crise multiforme de plus de dix ans de gestion, jugée catastrophique.

 

 

Ce qui fait que IBK a vraiment du pain sur la planche.

C’est pourquoi, le Procureur général près la Cour suprême, face à cette situation, dans une réquisition, reflétant les attentes des populations à l’endroit de leur nouveau président, Ibrahim Boubacar Keita, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Sans mâcher ses mots, il commencera par souhaiter bonne chance au président IBK.

 

 

Pour lui, la pluie qui a arrosé Bamako à l’occasion de l’investiture de ce dernier augure de bonnes perspectives pour lui.

A l’en croire, la transition malienne a été une réussite puisqu’elle a réussi ses deux missions principales : la libération des trois régions du nord et l’organisation de l’élection présidentielle qui a abouti à l’élection démocratique d’IBK.

Selon lui, cette élection a été la plus transparente et la plus démocratique de l’histoire du Mali.

Aussi, le geste de Soumaïla Cissé d’aller féliciter IBK pour sa victoire n’a pas été occulté par le Procureur général car selon lui, cela fait partie de notre tradition.

 

 

Ainsi dans un franc-parler enviable, il s’adressera à IBK en ces termes: « désormais, c’est le gouvernail du Mali qui est entre vos mains, ce qui sera difficile car  le navire est chargé d’attentes telles que la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, la restauration de l’autorité d’Etat, la lutte contre la corruption, la fin de la gestion patrimoniale de l’Etat, les arrestations extrajudiciaires, la sécurité pour les Maliens, les prises d’otages, une justice indépendante et non soumise…. ».

 

 

Une méfiance contre les rats des palais !

 

Le Procureur près la Cour Suprême  a aussi indiqué au président IBK qu’il doit faire de la modernisation de l’Etat, une de ses priorités avec comme leitmotiv le choix des personnes selon leurs compétences.

 

 

« La règle de l’homme qu’il faut à la  place qu’il faut doit être celle  des nominations », a t-il laissé entendre.

Après un bref rappel sur le cursus du nouveau président de la République du Mali, le Procureur général près la Cour suprême indiquera que IBK doit consolider les acquis démocratiques, séparer la gestion de l’Etat et de la religion. Mais aussi, faire du Mali un pays fort, démocratique, respecté et émergent.

 

 

Avant de lui signaler : « Vous  ne serez plus le chef d’un parti ou d’un groupement politique, mais de tous les Maliens ».

Et de lui  demander de conforter l’opposition pour lui permettre d’assurer sa mission.

Pour réussir sa mission, le Procureur Général près la Cour suprême a aussi demandé à IBK de se méfier des rats de palais et d’être fidèles au serment qu’il a prêté puisqu’il est redevable de tous les Maliens.

 

 

Selon lui, les Maliens attendent beaucoup de lui. Notamment, « la restauration de notre fierté, de notre honneur et de notre dignité par la création d’une armée nationale moderne, disciplinée, républicaine. ».

 

 

S’y ajoutent une justice réhabilitée, indépendante, crédible qui ne sera plus soumise ni aux groupes de pression, ni aux injonctions des pouvoirs politique et exécutif.
En plus, la punition des auteurs de crimes de guerre, d’assassinats, de vols, de pillages, de viols, de prises d’otages, de destructions de monuments et autres patrimoines de l’humanité par la Cour Pénale Internationale, les Tribunaux pénaux nationaux, a été demandée.

 

 

Le procureur général dans sa réquisition a aussi touché du doigt d’autres domaines du progrès social. Ainsi, il dira au président élu de mettre en œuvre une école ayant comme vocation de former des jeunes dans tous les domaines de la science, de promouvoir une agriculture moderne pour assurer l’autosuffisance alimentaire. De veiller sur des points d’eau potable, ainsi que l’acquisition des centres de santé accessibles et performants avec comme corollaires l’électricité pour les  villes et villages ….

 

Georges Diarra  

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5 COMMENTAIRES

  1. JE DEMANDE AU NOUVEAU PRESIDENT DE COMMENCER PAR SANCTIONNER DANS LA PRESSE SURTOUT NATIONALE.
    ON NE PEUT PAS COMPRENDRE QUE LE JOURNAL EST ANNONCE A 20 HEURES DANS PRESQUE TOUS LES PAYS ET QUE CHEZ ON PREND DU RETARD DES MUNITES INTERMINABLES QUI S’EXPLIQUENT PAS.
    SI LE DG NE SANCTIONNE PAS IL FAUDRAIT LE SANCTIONNER LUI A SON TOUR ET LES CHOSES VONT RENTRER DANS L’ORDRE LE CAS DE ALASSANE OUATTARA EST CONCRET CE N’EST PAS UNE QUESTION PARTISANE MAIS CELA FAIT PARTI DU RESPECT DU PEUPLE ET DES AUTORITES

  2. Bonjour,
    Les cultures de l’excellence, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption doivent être de mise à tous les niveaux.

    Chaque Malien doit être un gardien et un contrôleur de la chose publique.

    Ce n’est pas du rêve, c’est possible.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

  3. ”La pintade suit la tête couronnée”. Si IBK, ses Ministres et Elus donnent l’exemple, le peuple suivra. Si IBK prouve par ses actes et ses paroles que les études paient, alors les maliens étudieront. Mais s’il dit une chose et son contraire, prétendre que l’incompétent et dictateur Balla est un républicain, alors que la rébellion a commencé sous l’ère Balla avec la première démilitarisation d’Alger du 6 janvier 1991, alors que pendant 23 ans de l’ère Balla, la dégringolade a été totale, pas de salaire, pas de bourse, pas de route (on choisissait ses trous), alors, il ne reste au malien et à la communauté internationale qu’à se préparer à la lutte pour qu’IBK et son équipe prennent le droit chemin…

  4. Le procureur a livré les bases d’un véritable cours d’éducation civique dans les ecoles fondamentales et dans les instituts de gestion, de justice de nos “prestigieuses universities” dont les diplomes ne sont…… heureusement……toujours pas reconnus meme dans la région, y compris en Guineé et au Burkina…

    Modibo reveilles toi pour 30 secondes……..

    Son dicscours doit etre enseigné comme tel pendant les prochaines cinq années du pouvoir IBK s’il tient encore….. je touche du bois….

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