Le ministre Tieman H. Coulibaly à propos du calendrier électoral : «Aucune difficulté n’est insurmontable… »

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«Les élections se tiendront, nous sommes en 2017 et il n’y aura pas de schéma d’ATT de 2012», a rassuré Tiéman Hubert Coulibaly lors du cadre de concertation Gouvernement – partis politiques C’était le mardi 30 mai, au sortir de la salle de conférence du ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales. Tenu à huis-clos pour la première fois, ladite concertation entre acteurs du processus électoral a réuni les représentants de nombreuses formations politiques dont  ceux de Yelema, du Rpm, de l’Adema, de l’UDD, de l’Alliance des Nationalistes Convaincus pour le Développement du Mali (ANCD-MALI), CD (Concertation démocratique), entre autres. A la rencontre ont également pris part les représentants de la CENI et de la Délégation générale aux élections tout aussi intéressés par le sujet du jour, à savoir : le calendrier électoral de 2017.

Connu pour son franc-parler, le ministre de l’administration territoriale n’a ni dérogé à sa réputation, ni ne s’est-il dérobé. A l’issue des concertations, Tiéman Hubert Coulibaly a en effet admis sans ambages, devant caméras et micros, que le calendrier électoral préétabli ne peut plus être respecté à la lettre. La concertation, toutefois, devra permettre de dégager un consensus sur la question, a -t-il laissé entendre. «Nous avons analysé avec les partis politiques de nouveau l’agenda électoral et partagé un certain nombre de difficultés, et les avis sont partagés »,  a- t-il relevé pour la circonstance en notant au passage que certaines nécessités s’imposent afin que l’Accord pour la paix puisse connaitre une mise en œuvre dynamique. Et de mettre l’accent, par la même occasion, sur les engagements internationaux qui imposent au Mali le respect de certaines règles éthiques, allusion faite visiblement aux traités régionaux relatifs à la gouvernance politique.

Le ministre en a par ailleurs profité pour apprécier l’esprit et l’atmosphère ayant prévalu pendant la rencontre, mais en déplorant  l’absence des partis de l’opposition, qui ont choisi depuis longtemps de suspendre leur participation au cadre de concertation. Visiblement très affecté par un malaise qu’il a hérité de ses prédécesseurs, le ministre Coulibaly a lancé un vibrant appel à l’opposition pour reprendre leur place, condition sine qua non d’une adhésion de tous les acteurs au processus électoral. Car, a-t- il expliqué, la décision finale sera la loi qui va concerner tous.

Le ministre a laissé entendre qu’un agenda a été fixé sans préciser les dates. Mais les ébruitements ont permis de savoir que la consultation référendaire est maintenue au 9 juillet 2017 et que les régionales tant attendues seront finalement précédées des élections locales et des communales partielles respectivement prévues pour le 29 octobre et le 26 novembre 2017.

Les échanges du mardi dernier ont été par ailleurs, aux dires du ministre, de recueillir du côté des partis politiques une kyrielle d’inquiétudes en rapport avec la crédibilité des élections, l’organisation des scrutins, l’influence de l’hivernage sur la participation, etc.

Outre les inquiétudes soulevées par ses interlocuteurs, le ministre en a retenu d’autres. Pour lui, l’enjeu des élections et du calendrier électoral réside tout aussi bien dans le défi d’adaptation de certains textes (y compris la constitution) avec la réalité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Et d’assurer à ce sujet qu’aucune difficulté n’est insurmontable pourvu de s’accorder les moyens d’avancer ensemble. A notre question de savoir si le Mali ne se dirige pas vers le schéma ATT de 2012 «l’insécurité et son corollaire de prise en otage des élections, il a estimé que les actes de sabotages dans certaines communes n’ont réussi somme toute à avoir raison des élections dans la majorité des communes du nord. Et les 59 restants vont connaitre des élections municipales partielles, a –t – il assuré

Amidou Keita

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