Mme Coulibaly Alima Traoré : Le grand retour
La pitoyable défaite aux primaires de l’ex-ministre Sékou Diakité, par ailleurs secrétaire général de la section Adema de la Commune II depuis plusieurs années et les déboires familiaux qui s’en suivent, jettent considérablement un réel discrédit sur sa gestion à la tête de la section Adema.
Des voix s’élèvent de facto pour demander et accélérer le renouvellement de toutes les structures locales et ouvrir ainsi la voie aux hommes et femmes dont la compétence et l’expérience pourront enrichir et renforcer davantage le parti à quelques mois seulement des grandes échéances électorales. C’est pour cette raison que de jeunes militants et sympathisants du parti expriment depuis quelques jours, leur souhait de voir Mme Coulibaly Alima Traoré réintégrer la section qu’elle avait quittée à cause de mauvaises péripéties liées aux élections municipales d’avril 2009. En effet, pour des raisons qui sont restées longtemps inconnues (les primaires ont enfin mis à nu cette prétention irraisonnée de Sékou Diakité), elle avait vu son nom relégué vers la fin de la liste du parti. Le but de cette manœuvre crapuleuse, selon ses partisans, consistait à la rendre inéligible et donner du coup un dur et violent coup mortel à la carrière de cette grande figure du militantisme démocratique dans notre pays, militante de la première heure au sein de la ruche. En Commune II où elle réside et milite depuis plusieurs années, elle a été victime par le passé de nombreux et sordides coups bas orchestrés par de propres militants de son parti. Mais Mme Alima Traoré est de ceux ou celles qui ont désormais pour seule devise : « Vivre et mourir pour L’Adema ». La preuve ? Même après cette « descente aux enfers » dirigée de main de maître par des cadres et militants bien identifiés au sein de sa section, Mme Coulibaly Alima Traoré ne s’avouera jamais vaincue, ni essoufflée devant les peaux de banane lancées sous ses pieds, pour défendre - envers et contre tout - les actions et idéaux de son parti.
Son arrivée (presque en catastrophe) en Commune IV pour porter secours et main forte aux militants en peine, s’inscrivait bien naturellement dans cette démarche. Mais là-bas encore, l’inévitable Sékou Diakité a sévi de la manière la plus inattendue et la plus féroce qui soit. Mme Alima, en désespoir de cause, a dû se rendre à l’évidence : Sékou Diakité, le père d’un mouvement aussi erratique que fantoche « Mouvement Devoir de génération », est vraiment bien décidé à mettre un holà à sa carrière politique. Une situation vraiment Kafkaïenne quand on connaît les liens que Sékou entretenait naguère avec sa famille. Mais au-là de la personne de Mme Alima Traoré, les manouvres dilatoires et hypocrites de l’ex-ministre de la solidarité en Commune IV auront finalement eu pour conséquence de saborder le parti, de créer une profonde crise de confiance entre ses membres, d’affaiblir et d’alimenter les querelles intestines entre les militants au sein des structures locales. En définitive ce qui devait arriver, arriva. Cependant, cette expérience n’en a pas été moins enrichissante pour Mme Alima Traoré dont l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée, comme l’illustre depuis quelques jours, le pressant et sympathique appel de plusieurs militants en vue de célébrer son retour au sein de la famille Adema de la Commune II.
Présidentielle 2012 :
Neuf partis politiques optent pour IBK
En lançant le 29 octobre dernier un appel à la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéïta, les responsables de neuf partis politiques ont opté pour la carte du président du Rassemblement pour le Mali (Rpm) à la présidentielle de l’année prochaine.
A six mois des élections présidentielles, les grosses formations politiques se renforcent par des alliances et des fusions des partis politiques. Le parti des Tisserands vient de bénéficier d’un soutien de taille de neuf formations politiques qui appellent Ibrahim Boubacar Keita à se présenter aux élections présidentielles prochaines. La signature du document d’appel à la candidature d’IBK a eu lieu le 29 octobre dernier dans la salle de presse du Centre internationale des conférences de Bamako.
Selon le représentant du collectif des partis signataires, Amadou Soulalé, ce choix est une étape cruciale dans le devenir de notre Pays. Ce choix, dit-il, doit être porté sur ‘’un homme qui incarne les valeurs fondamentales de notre société, à savoir entre autres: le courage, l'intégrité morale et intellectuelle, la rigueur, l'esprit rassembleur, l'amour du travail bien fait, la justice sociale, la protection de la famille, etc., le tout sous-tendu par une ferme volonté d'œuvrer pour un développement harmonieux de notre cher Mali.’’
A en croire le porte-parole des partis politiques signataires de l’appel à candidature, la résolution des problèmes dont souffre notre pays ne peut être menée que par un ‘’homme courageux et intègre, pétri de patriotisme, un homme d'honneur qui a un profond respect des autres et de la chose publique, un homme ayant un sens élevé de l'Etat et qui en a l'expérience, un homme respectueux de nos valeurs traditionnelles.’’ Avant d’ajouter que ‘’cet homme à même de conduire cette mission, pour le bonheur des Maliennes et des Maliens, ne pourrait être autre qu'El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA (IBK)’’. Amadou Soulalé a conclu ces propos par ces mots : « Ainsi nous, signataires, faisons appel à El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA (IBK) pour présenter sa candidature à l'élection présidentielle du 29 Avril 2012, au même titre que le lui a demandé son Parti, le RPM, lors de son 3ème Congrès ordinaire tenu les 23 - 24 Juillet 2011 au CICB. Nous vous invitons, El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA, à accepter ce choix pour le Mali.
Actuellement, en visite en France, IBK était représenté par Nacouma Kéita, secrétaire politique du Bureau exécutif national du Rpm. Apparemment ému, il a déclaré : « Vous venez de donner à la démocratie sa lettre de noblesse. Vous avez fait preuve d’abnégation et de courage. Vous n’êtes pas égoïste. L’acte que vous venez de poser est profond et très significatif. Je vous rassure que le candidat répondra à votre appel. Nous prenons votre message parce que l’acte est d’une portée historique. »
La cérémonie s’est terminée par la photo de famille.
Encadré : La liste des neuf partis politiques signataires
MIRIA (Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine), UMP (Union des Maliens pour le Progrès), FAMA (Front Africain pour la Mobilisation et l’Action), RDR (Rassemblement des Démocrates Républicains), RJP (Rassemblement pour le Justice au Mali), PDM (Parti de la Différence au Mali), PSDM (Parti Socialiste et Démocratique du Mali), PSO (Parti Sika fo o yé Damouyé), CD (Concertation Démocratique).
Gaoussou Madani Traoré et Mariam Koné
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