Ousmane Sy, président du CERM “Le débat intellectuel est pauvre dans notre pays”

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Ousmane Sy

La séance était animée par le ministre Ousmane Sy, président du Cerm. Il avait à ses côtés certains membres du bureau comme Mme Assétou Founé Samaké, secrétaire générale du Centre et conseillère technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,  Moctar Traoré, trésorier, et Amadou Diop, secrétaire exécutif.

Ousmane Sy a fait une brève genèse du Cerm et a expliqué le bien-fondé de la création d’un tel Centre. A l’en croire, le Cerm est une structure de réflexion qui vise à contribuer à la réhabilitation des activités intellectuelles, à la réflexion sur des sujets majeurs pour le Mali mais aussi pour le continent, voire au-delà. “Il travaille dans le souci constant d’apporter des pistes de solutions appropriées, globales, détaillées avec des aspects opérationnels de mise en œuvre pratiques et immédiates”.

“Ce Centre est l’initiative d’une dizaine de cadres qui ont l’habitude de se rencontrer à différentes occasions dont des anciens ministres  qui ont décidé de fédérer leurs idées dans le souci de dynamiser à hauteur de souhait le débat public afin de faire face aux préoccupations de l’heure. Tout cela dans un contexte où le débat intellectuel est quasi inexistant dans notre pays”, a encore déclaré M. Sy.

A la question de savoir si le Cerm n’était pas un centre politique parce qu’animé en majorité par des hommes politiques, le ministre Sy s’est voulu catégorique : “Depuis à l’état embryonnaire nous avons clarifié ce point-là et je puisse vous affirmer sans ambages que notre Centre est apolitique et n’est au service d’aucun homme politique”. Et de poursuivre “tant qu’on participe au débat public, on fait de la politique”.

Le ministre Sy a ensuite déclaré que le colloque a été l’occasion pour lancer le Centre dont l’objet essentiel est de renforcer les capacités intellectuelles maliennes de réflexion et de proposer sur les sujets qui intéressent notre présent et notre avenir.

Quels rôles pour les collectivités locales, communes, cercles, régions dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ? Le Cerm propose, entre autres, une clarification du processus de l’élection du président de l’Assemblée régionale, des organes délibérants des cercles et des communes au suffrage universel et la nécessité, pour le Mali, de clarifier sa vision de la décentralisation à mettre en œuvre dans un temps en précisant les options fondamentales sur quelques sujets majeurs, surtout en posant des questions sur le transfert des ressources aux collectivités, y compris les services et les ressources humaines.

Il a aussi attiré l’attention sur la coexistence à tous les échelons du territoire national de deux administrations publiques avant de faire cas du rapport entre les élus et les représentants territoriaux de l’Etat central et l’organisation administrative du territoire national. Toujours, selon M. Sy, le Mali s’est engagé dans un accord, il faut le mettre en œuvre.

Le secrétaire général du Centre, Mme Assétou Founé Samaké, a fait une comparaison entre la crise malienne et celle que l’Allemagne a connue. La division de l’Allemagne était tombée sur la tête des Allemands, c’est-à-dire qu’elle a été opérée sans qu’elle soit consultée, a-t-elle martelé avant de dire qu’avec leurs génies créateurs, ils ont pu réunifier les deux Allemagnes et se sont eux qui tirent l’Europe aujourd’hui. Toutes choses qui interpellent les intellectuels maliens à contribuer aux débats afin de dessiner le chemin que le Mali doit désormais emprunter.

Oumar B. Sidibé

 

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6 COMMENTAIRES

  1. il n’existe pas debat intellectuel au Mali.Cela est la consequence des 23 ans de regne sans partage de Moussa Traore et les 10 ans d’alpha qui furent un echec sur le plan de la reconversion des mentalites. Le nouveau depart fut un pas de retour aux anciennes pratiques.

  2. Monsieur sy il faut plutôt dire qu’il n’y a pas de débat tous court au mali contrairement au Sénégal et au camaroum qui sont très en avance sur nous
    Au Mali il n’y a même pas de vrais débat le peut qu’il sont de nivaux très bas et des horaires souvent tardive
    Les pouvoirs politiques au Mali n’aime pas les débats ,puisqu’ils ne veulent pas entendre des critiques ,des vérités ils n’aiment pas que le peuple sachent leurs magouilles à tous les niveaux oui les débats sont pauvres

  3. Si le débat est pauvre c’est en grande partie du à vous les “intellectuels” qui aviez “coulé” le régime de Moussa. Mais au lieu de continuer sur la même lancée, vous êtes transformés en commerçants en cherchant l’argent par tous les moyens. Combien de fonctionnaires milliardaires le régime de l’ADEMA a secrété au Mali? La paupérisation dans laquelle vous aviez “jetés” tous ceux qui ne “pensaient pas ADEMA”, la “clanisation ademisante” des postes de responsabilité tant au niveau de l’administration que des autres institutions de la République ont fini par jeter le discrédit sur la chose intellectuelle. Les régimes qui vous ont succedé n’ont fait qu’enfoncer le couteau dans la plaie béante ,œuvre des “démocrates-patriotes et sincères” que vous étiez. Mr le Ministre, cherchez à manger mais ne vous aventurez jamais à débiter des inepties du genre ” le débat intellectuel est pauvre dans notre pays” car le Peuple du Mali n’a que faire du debat que vous voudriez instauré maintenant que vous n’etes plus aux affaires.

  4. il faut être un malhonnête pour dire de telle insulte a ce brave peuple.
    lui il fait parti des personnes qui ont détruits l’école malienne comment voulez vous qu’il y ait débat intellectuel dans un pays ou les responsables ont tous volé.
    un jour viendra ou ce monsieur qui se dit intellectuel et tout le reste de la bande vont rendre compte.
    il y a la justice divine

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