Pourparlers d’Alger : L’ADPS rejette le préaccord et met en garde les pouvoirs publics

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ADPS - éclabousse - DémocratesDans un communiqué de presse envoyé à notre rédaction, le Directoire de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS), rejette sans réserve, le préaccord issu du quatrième round des pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord à Alger. Mieux, l’ADPS met en garde les pouvoirs publics et appelle les populations à se mobiliser pour faire échec à ce qu’elle qualifie de projet partition du Mali.

«Le Directoire de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) rejette totalement le pré-Accord d’Alger et invite les Forces Vives de la Nation à redoubler de vigilance et de mobilisation pour faire échec au projet machiavélique visant à saper l’unité nationale, violer la Constitution de la République du Mali, fouler aux pieds le caractère républicain, démocratique, laïc et unitaire de l’État malien ainsi qu’à le confiner à un statut d’Etat à souveraineté limitée sous haute surveillance des groupes séparatistes et jihadistes armés » indique le communiqué, signé du conseiller politique, Gaoussou Coulibaly.

Dans le même communiqué, l’ADPS met solennellement les pouvoirs publics en garde contre toutes expérimentations institutionnelles hasardeuses visant à faire marche arrière à la Roue de l’Histoire et à mettre en danger les acquis démocratiques arrachés de haute lutte, notamment depuis 1958, année de la suppression des chefferies traditionnelles complices de l’oppression et de l’exploitation de notre Peuple par le régime colonial.

Le Directoire de l’ADPS entend prendre les contacts nécessaires avec toutes les forces patriotiques, progressistes, républicaines et démocratiques, en vue de relancer le processus de Table Ronde qui a déjà abouti, en décembre 2012, à l’adoption du Manifeste pour la Nation par l’essentiel de la classe politique et de la société civile.

Car, selon les responsables de l’ADPS, aucune paix durable ne saurait se bâtir au prix d’une dislocation de la République du Mali, de l’impunité pour les auteurs et complices des graves crimes dans le Nord et de la légitimation de la violence armée par des groupuscules racistes, esclavagistes et féodalistes dépourvus de toute représentativité et manipulés par des parrains extérieurs hostiles à l’émergence du Mali en tant qu’État fort exploitant ses ressources naturelles au bénéfice du Peuple tout entier.

Le rejet du préaccord d’Alger par l’ADPS intervient au moment où le groupe de médiation avec à sa tête Abdoulaye Diop, entame une campagne d’information des populations sur le document avant la signature prochaine d’un accord global définitif. Hier, c’était le tour du corps diplomatique d’être informé sur ce document.

Rappelons que l’ADPS est composée de la CNAS-Faso Hèrè, FAD, YELEMA, PACP, PCR, US-RDA, CR-Faso Gnètaga et des mouvements associatifs comme  Mali-Den, Ayélé, Farafina Dembé-Mali, RMD, AMCFJ, MJDM, AJDA-Mali, Assistance Express Association.

A.Berthé    

 

 

 

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1 commentaire

  1. Un Etat démocratique et stable, une paix durable, la justice pour tous, le renforcement de l’indépendance et de l’unité nationale, la sécurité des personnes et de leurs biens, la récupération de notre intégrité territoriale perdue, tout cela n’est envisageable sans une armée forte. Le péché mortel de tous nos gouvernants a été de mettre au second plan le renforcement de notre armée nationale qui a été confié aux pires ennemis de notre indépendance nationale. Sans se voiler plus longtemps la face, on est certain d’être en passe de retomber dans la recolonisation.
    C’est pourquoi, il est temps que les vrais patriotes, pour leur amour pour ce pays, s’impliquent plus pour contrôler la situation. Qu’ils se remettent à l’œuvre comme au temps des indépendances, pour reconstruire prioritairement et très urgemment une armée républicaine forte capable de relever les défis majeurs auxquels le pays est confronté.

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