Clôture de l’atelier sur la communication gouvernementale : Le Ministre Ag Ilyène s’essuie les pieds sur le dos des journalistes

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Le ministre Alhamdou Ag ILYÈNE

La tronche enturbannée dans un tissu tout blanc, le corps drapé dans un bazin-vert militaire, le Ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène a réussi à rabaisser les journalistes au niveau des acteurs des réseaux sociaux à la clôture de l’atelier sur le renforcement des capacités sur la communication gouvernementale.

Trois jours d’intenses réflexions, d’échanges fructueux et de travaux de groupes rigoureux, le tout sanctionné par des recommandations fortes pour rendre rugueuse, imposante, proactive et consommable la communication gouvernementale en cette période de guerre informationnelle. Et patatras, à cause d’un speech à la suite du discours de clôture, l’actuel ministre en charge de la Communication, Alhamdou Ag Ilyène est venu incorrectement mettre son pied dans le plat. Ce, en rabaissant la fonction journalistique à un simple communicant, réduit à sa plus simple expression : le niveau des acteurs de réseaux sociaux. En affirmant haut et fort qu’ils ne feront plus la différence entre les journalistes et les réseaux sociaux. Quant il a dit cela, les experts qui étaient dans la salle ont soudainement sursautés de leurs sièges, croyant que le Ministre Ilyène ne connaissait pas la fonction du journaliste pour oser la ranger avec celle d’un simple animateur des réseaux sociaux. Eh non ! Loin s’en faut, car au pupitre, il a défini les contours de cette fonction noble en ces termes : « Je sais que les médias traditionnels font ce devoir de collecter l’information, de la vérifier, de la traiter et de la transmettre dans un langage accessible à tous ». Mais que cela prendra du temps. « Les réseaux sociaux ont plus de facilité que vous, donc c’est à vous de vous adapter », a-t-il instruit avant d’annoncer solennellement que  les réseaux sociaux font partie de la famille de la communication. Sans manquer d’ajouter un brin d’ironie en ces termes : « Il faut les accueillir avec beaucoup de plaisir. Il faut interchanger entre vous ». Avant d’encenser que les réseaux sociaux permettent d’interchanger pour atteindre d’autre milieu. « C’est vrai que sur Facebook on a des millions de faux amis, mais on peut toujours communiquer entre soi. Vraiment nous nous souhaitons qu’au Mali, tous soient considérés comme des communicants, la différence se fera au niveau de la qualité de l’information et de sa célérité » a développé le ministre Alhamdou Ag Ilyène. Pour terminer son plaidoyer, il a argué en faveur des réseaux sociaux par ceci : « on nous dit que les réseaux sociaux véhiculent des mensonges, mais il y’a aussi des journalistes qui véhiculent des mensonges. Il y’a des menteurs partout comme il y’a des bons partout… » Le rabaissement du journalisme n’a été autant flagrant. Et de la part de celui en charge de la conduite de la politique nationale de la communication du pays. Comprenne qui pourra.

M.Diawara

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTS

  1. M.Diawara SI VOUS VOUS METTEZ A CITEZ CES MEME ACTEURS DES RESEAUX SOCIAUX COMME SOURCES D’INFORMATIONS, CELA VEUT DIRE QUE C’EST VOUS EN PREMIER QUI VOUS ETES INSULTE.
    SORTEZ UN PEU DE VOTRE EGO.
    « on nous dit que les réseaux sociaux véhiculent des mensonges, mais il y’a aussi des journalistes qui véhiculent des mensonges. Il y’a des menteurs partout comme il y’a des bons partout… »
    A VOUS DONC DE PROUVER LE CONTRAIRE

  2. …La tronche enturbannée dans un tissu tout blanc, le corps drapé dans un bazin-vert militaire ??? ….Cela va au delà d’une quelle conque liberté d’expression. J’espère que le ministre concerné ou le gouvernement portera plainte. Cela montre aussi le niveau de formation et de compétence de ce journaliste qui semble bien imbu de sa personne pour traiter ses compatriotes de la sorte. Quand on est journaliste alimentaire, c’est exactement comme ça qu’on réagit. Aujourd’hui, tout le monde (lettré ou non) va sur les réseaux sociaux, au lieu de s’accommoder et de progresser, on cherche à étouffer les autres qui osent.

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