Œil du combattant : Bamako, capitale des journalistes étrangers

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Actuellement, des journalistes du monde entier affluent vers la capitale malienne pour couvrir la guerre de libération des territoires occupés du Nord de notre pays.
En effet, plus d’une centaine d’acteurs de médias (hommes et femmes) occidentaux et asiatiques sont actuellement à Bamako pour des reportages sur la crise malienne. Du ministère de la Communication à la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA), en passant par le Service d’immigration de la Police nationale, les confères étrangers sont à la recherche de documents leur permettant de s’acquitter  de leurs missions.
Aussi ont-ils, dans ce sens, adressé leur demande au département de la Communication afin d’obtenir l’autorisation de faire leurs reportages avant de passer à la DIRPA pour remplir les formalités relatives à la délivrance d’accréditations par le département de la Défense et des Anciens combattants. En effet, pour pouvoir faire ces reportages sur le terrain des opérations militaires ou aller dans la région de Mopti, il faut l’accréditation expresse du dit ministère.
Mais ces journalistes étrangers, et même les nationaux, n’arrivent pas à obtenir cette fameuse accréditation afin de se rendre sur les théâtres des opérations. Et pourquoi ? Selon le département des militaires, il faut d’abord examiner (un à un ?) les dossiers des journalistes désirant faire des reportages sur le terrain de guerre. A l’issue de cette opération, les autorités militaires donneront,  à ceux qui le méritent, des accréditations autorisant à suivre les forces armées au front ou à aller dans des zones de guerre pour obtenir des informations avec des populations locales. Mais comment ces autorités peuvent-elles savoir qu’un journaliste mérite une accréditation plus qu’un autre rien qu’en examinant leurs dossiers ?
En tout cas, entre temps, d’autres journalistes sont en train de faire des reportages dans la capitale malienne par rapport à la situation qui prévaut dans le pays. Notons qu’il y a aujourd’hui toutes sortes de spécialistes des médias présents au Mali. Entre autres, de grands reporters photo, ceux de la Presse écrite, de la radio, de la télévision, des journaux en ligne…
En attendant, avec l’arrivée de ces  journalistes étrangers, les hôtels de la place se feront de l’argent, surtout qu’avec la crise, ces lieux d’hébergement ont vécu et vivent encore des moments très difficiles, voire de « vache maigre ». Aussi, avant la délivrance des accréditations de ces journalistes étrangers pour le théâtre des opérations du Nord, certains guides touristes  affairistes en profitent amplement et sans vergogne.
Le Fouineur

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