Grève à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako depuis mai 2023 : Le syndicat dénonce « l’indifférence » des autorités

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Dans une correspondance adressée au Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, le 29 septembre 2023, le Comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, dirigé par le Pr. Loséni Bengaly, dénonce « l’indifférence » des autorités en charge de la gestion de leur préavis de grève déposé depuis le 17 mai 2023. Les principales préoccupations actuelles des Comités syndicaux du CHU Gabriel Touré qui ont fait l’objet de la cessation de travail de ces derniers mois s’articulent autour de trois axes majeurs, à savoir : l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière ; la sécurité du personnel et l’amélioration des conditions d’accueil, d’hospitalisation et des soins des patients ; le respect des engagements pris par les autorités. En outre, les syndicalistes exigent le paiement des émoluments du personnel Bi-appartenant.

«Monsieur le Ministre, les Comités syndicaux SNS-AS-PF (Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille) et SYNACAM (Syndicat Autonome des Cadres Médicaux) de l’hôpital Gabriel Touré ont déposé un préavis de grève le 17 mai 2023. En violation des articles 3 à 9 de la loi N°87-47/AN-RM du 10 août 1987 relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, aucune session de conciliation n’a été organisée par votre Département. Ce qui a inéluctablement conduit au déclenchement des séries de grèves, conformément au préavis déposé depuis le 31 mai 2023 et cela dans l’indifférence totale des deux Ministères en charge de la gestion de ce préavis », révèle la correspondance adressée au Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, le 29 septembre 2023, par le Comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré dirigé par le Pr. Loséni Bengaly. Dans sa correspondance, le Comité syndical indique que cette grève qui est largement suivie par le personnel de l’hôpital Gabriel Touré se déroule en respectant le service minimum dans tous les services hospitaliers. « Cependant, dans un élan de sanction du personnel, le Directeur Général de l’hôpital a pu obtenir l’accord du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social pour effectuer des retenues sur salaire du personnel en référence à l’article 17 de la même loi dont la violation a été évoquée ci-dessus. A la date d’aujourd’hui l’épilogue des sanctions initiées par le Directeur de l’hôpital à l’encontre du personnel a atteint une phase dangereuse avec des demandes d’explication adressées à des responsables syndicaux en insinuant des manquements professionnels sur fonds de mensonges et de calomnies », soulignent les Comités Syndicaux. Vu ce qui précède, les Comités syndicaux ont décidé de ce qui suit : Intensifier le mouvement de grève en demandant la libération de tous les stagiaires de l’hôpital notamment les internes et les DES (médecins en formation de spécialisation). Ce qui devrait conduire à la tenue de la garde, donc du service minimum, par le seul personnel régulier présent dans les services hospitaliers ; Augmenter le nombre de jours de sit-in en les élargissant à d’autres sites de l’hôpital ; Rencontrer d’autres syndicats dans d’autres hôpitaux du pays pour des actions communes et concertées. «D’ores et déjà, les Comités Syndicaux dégagent toute leur responsabilité et celle du personnel de l’hôpital de toutes les conséquences pouvant découler de ces actions ci-dessus énumérées qui pourraient être renforcées par d’autres initiatives conformément à la loi et aux conventions ratifiées par le Mali dans le cadre de l’exercice du droit de grève. Espérant qu’une session de conciliation sera ouverte sur les points du préavis ci-dessus évoqué et tout en vous rassurant de notre Disponibilité Totale et Permanente au Dialogue Responsable et Constructif pour le Pays, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération», révèle la correspondance des syndicalistes.

Par ailleurs, il faut signaler que la 7ème phase de la grève de 72 heures est en cours depuis hier, lundi 2 octobre 2023 à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. Les principales préoccupations actuelles des Comités syndicaux du CHU Gabriel Touré qui ont fait l’objet de la cessation de travail de ces derniers mois s’articulent autour de trois axes majeurs, à savoir : l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière ; la sécurité du personnel et l’amélioration des conditions d’accueil, d’hospitalisation et des soins des patients ; le respect des engagements pris par les autorités. En outre, les syndicalistes exigent le paiement des émoluments du personnel Bi-appartenant.

Aguibou Sogodogo

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