Journée de Plaidoyer en Faveur des Soins Humanisés durant l’Accouchement au Mali

Le Ministre de la Santé et du Développement Social, Colonel Assa Badiallo Touré, a présidé l’ouverture des travaux de la Journée de Plaidoyer en faveur des Soins Humanisés durant l’Accouchement au Mali.

11 Juillet 2025 - 07:00
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Journée de Plaidoyer en Faveur des Soins Humanisés durant l’Accouchement au Mali

Organisée par l’Association pour la Promotion de la Santé de la Mère et de l’Enfant (IAMANEH Mali), en collaboration avec ses partenaires, dont l’Office National de la Santé de la Reproduction du Mali (ONASR), cette rencontre a mis en avant les droits à la santé reproductive des femmes, avec un accent particulier sur le slogan : Chaque femme a droit à des soins respectueux et bienveillants.

Cette rencontre d’envergure, s’est déroulée le jeudi 10 juillet 2025, à l'Hôtel Azalaï en présence de plusieurs acteurs de la santé , dont  Dr  Ben Moulaye Idris le Directeur général de l’ONASR, ses collègues, ainsi que d’autres structures décentralisées de la santé, en plus des membres de l’Association des Femmes Fistuleuses du Mali. 

Lors de son intervention, Diallo Fatoumata Sangaré, chargée de programme à IAMANEH, a présenté l’association. Elle a souligné que l'IAMANEH est présente au Mali depuis plus d'une décennie et entretient une collaboration étroite avec le ministère de la Santé. L’association œuvre pour l’amélioration et la protection de la santé physique, psychique et sociale des femmes, des mères et des enfants. Elle se consacre également à la promotion des droits des femmes, à l’égalité de genre et à la lutte contre les violences faites aux femmes.

La ministre Assa Badiallo Touré, quant à elle, a insisté sur l'importance de l'accouchement, un moment unique et de vulnérabilité chez la femme. Elle a ensuite souligné la nécessité d'assister les femmes enceintes de la manière la plus bienveillante possible. En soulignant que cette activité s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la fistule obstétricale, un problème de santé publique majeur, Mme la ministre a présenté un tableau de la santé maternelle, marqué par des décès malgré les efforts consentis dans le domaine.

Dans notre pays, malgré les progrès importants enregistrés dans le domaine de la santé maternelle, le taux de mortalité reste préoccupant, a-t-elle souligné, notant également les conséquences liées à l’accouchement, notamment la fistule, elle   a  souligné   l'urgence  d'un changement de paradigme concernant l’accompagnement de l’accouchement, particulièrement dans les zones reculées.

Et de ce fait, elle a  demandé à 'Humaniser l’accouchement', c’est-à-dire : respecter les droits fondamentaux de la femme en travail, notamment le droit à l’information, au consentement libre et éclairé, à la confidentialité et à la dignité en salle d’accouchement. Cela inclut également l’assurance de la présence d’un accompagnant de son choix, si elle le souhaite, et de lui procurer des soins sans violence ni humiliation, comme  déclaré  par la ministre. Selon elle, l’accouchement ne doit plus être un risque ni un moment de souffrance, mais un moment de réjouissance et de sécurité.  Par ailleurs, elle a assuré que son département, s’engage à améliorer les structures et services de santé, avec davantage de formation pour les professionnels du secteur, qu’elle a d’ailleurs salués pour leur travail.

Cette journée était également le lieu pour les sages femmes et autres professionnels du domaine de s’engager à : Promouvoir le respect des droits des femmes en matière de santé reproductive, y compris le droit à l’information, au consentement libre et éclairé, à la confidentialité et à la dignité en salle d’accouchement ; Intégrer les soins humanisés dans les pratiques professionnelles, ainsi que dans les programmes ou interventions, en veillant à une prise en charge emphatique, respectueuse et centrée sur la femme ;  Plaider pour l’adoption de politiques et de directives nationales en faveur de l’accouchement respectueux dans toutes les structures de santé au Mali ; Soutenir la formation et le renforcement des capacités des prestataires de santé sur les pratiques humanisées, dans le respect des normes nationales et internationales ; Contribuer à l’aménagement des infrastructures sanitaires pour créer des environnements favorables à un accouchement digne, avec des espaces adaptés, confidentiels et sécurisés ; Et Combattre toutes formes de violence obstétricale et de discrimination, notamment à travers des mécanismes de veille, d’écoute et de traitement des plaintes.

 

Khadydiatou SANOGO/maliweb net

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