Difficile démarrage du régime : L’ANAM en quête de sous

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Face à la faible mobilisation des ressources financières, la mise en œuvre du Régime d’Assistance Médicale (RAMED) demeure un casse-tête pour la Direction de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM). En effet, une journée d’information sur ce nouveau produit de protection sociale des gens indigents a été organisée lundi 19 décembre 2011 à la Maison des Ainés. Il s’agissait pour les initiateurs d’expliquer aux journalistes l’importance du RAMED dans la couverture sociale des couches vulnérables et la nécessité de mobiliser des sous pour sa mise en œuvre effective. En cela, les Collectivités Territoriales tardent à débloquer leur part de contributions financières.

            A l’ouverture des travaux, le Ségal du ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, a rappelé l’objectif visé par ce régime qui est d’assurer la prise en charge médicale des personnes indigentes sans aucune contribution de celles-ci, le budget étant reparti, entre l’Etat pour 65% et les Collectivités Territoriales pour 35%. " Ce régime fait appel à nos valeurs sociétales, mais aussi comportementales, car nous devons ensemble, mettre en place un système, où chacun reçoit à la mesure de ses besoins, pas à celle de ses moyens, car il ne peut, ni ne doit y avoir de santé à plusieurs vitesses et en fonction des revenus ", a-t-il ajouté. Avant de lancer un vibrant appel aux hommes de presse, aux Collectivités territoriales, aux services publics de l’Etat, aux partenaires techniques et financiers, à toutes les personnes morales ou physiques mues par cet élan de solidarité afin que chacun s’investisse pour le bon aboutissement de cette reforme majeure dans notre pays.

En plus, qu’il s’agisse de Ankoundio Luc Togo, Directeur national de la Protection Sociale et de l’Economie Solidaire ou Mme Zoureye Fadimata Maïga, Dégé de l’ANAM, chaque conférencier a mis l’accent sur la limitation des ressources de l’Etat.  Il faut noter que les besoins restent nettement au-delà des ressources disponibles malgré un effort réel de l’Etat dans l’amélioration du volume de sa subvention au profit de l’aide et l’action sociales. Face à ce constat, ils ont invité les responsables des pouvoirs locaux à faire preuve de bonne foi pour participer au financement du RAMED au bénef des indigents qui sont estimés environ à  500 000 personnes.

            Exprimant  la même préoccupation, le patron de la Maison des Ainés, Oumar Konaté, a prié les medias " d’impacter et de marketer " afin que la contribution attendue soit à hauteur de souhait. Il faut préciser que certaines couches sociales ont le droit de bénéficier  de l’assistance médicale. On note les pensionnaires des établissements de bienfaisance, orphelinats ou des établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but non lucratif hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans famille ; les pensionnaires des établissements pénitentiaires ; les personnes sans domicile fixe. Pour bénéficier des prestations du RAMED, la personne reconnue indigente et ses ayants droits doivent être affiliés et déclarés au dit régime.

 

 

M.Maïga

 

 


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