ENTRETIEN DES ENFANTS: Les victimes du coût financier

L’enfant a un coût. Ce ne sont pas les jeunes filles qui purgent des peines dans nos prisons pour tentative d’infanticide ou homicide, qui diront le contraire...

11 Août 2006 - 12:23
11 Août 2006 - 12:23
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L’enfant a un coût. Ce ne sont pas les jeunes filles qui purgent des peines dans nos prisons pour tentative d’infanticide ou homicide, qui diront le contraire.
 
« Refuser de concevoir un enfant sous prétexte que l’on n’a pas les moyens financiers de subvenir à ses besoins est perçu comme une folle décision tant dans la société traditionnelle que sur le plan religieux », commente Pasteur Noé Dabou. Pourtant reconnaît-il, l’enfant a un coût. C’est la satisfaction de ses besoins vitaux se résumant aux cinq nécessités de la vie à savoir : la nourriture, le logement, l’habillement, la santé et l’éducation. Cela tout le monde ne peut assurément le faire à souhait.
La dure réalité pour certaines couches de la société à ne pas pouvoir supporter le coût financier qu’engendre l’enfant se manifeste par les nombreux cas de procès en assises pour infanticide, d’abandon d’enfant et autres violences faites aux enfants. Ces procès font légion. Il ne passe de Cour d’assises sans que de jeunes filles (hélas les pauvres filles !) ne soient condamnées à de peines de prison pour avoir tenté ou commis l’acte d’ôter la vie à leur progéniture.
Si les traditions et us sont pour beaucoup dans ces actes inhumains, le manque de moyens économiques et donc financiers pour subvenir aux besoins de l’enfant sont aussi avancées par les coupables pour se justifier. Dans la société traditionnelle africaine, le couple marié après plusieurs années sans enfant devient la risée de la communauté.
Certains jeunes gens ou jeunes couples, conscients de la réalité du coût financier de leur futur enfant, n’hésitent pas à remettre à plus tard la naissance de leur bébé en attendant « d’être mieux assis », témoigne Mamadou Traoré, ingénieur agronome. « Malgré les pressions sociales, mon épouse et moi avons décidé seulement l’année dernière d’avoir un bambin après six ans d’union parce que nous étions tous en chômage ».
Denis Koné

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