Non, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, proche de Soro Guillaume, n’a pas été enlevé à Bamako comme annoncé par l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. En vérité, Ben Souk a été arrêté à la suite d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne.
« Actes subversifs pouvant admettre une qualification pénale commis sur le territoire national ». Tel est, selon un communiqué du procureur du tribunal de la Commune IV du district de Bamako, l’objet de l’interpellation de Ben Souk, ce mardi 10 août à Bamako.
Aux dires du procureur Idrissa Hamidou Touré, l’interpellation, par la gendarmerie nationale du Mali, de Sess Soukou Mohamed est la conséquence de l’exécution d’un mandat d’arrêt international décerné le 16 novembre 2020 par le juge du tribunal d’Abidjan-Plateau.
A la veille de cette sortie du procureur malien, un communiqué du mouvement de Soro Guillaume dénommé Générations et Peuples Solidaires (GPS) avait alarmé l’opinion sur l’«enlèvement » d’un de leurs membres à Bamako. Ancien député-maire de Dabou, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk est un membre important du Comité d’Orientation et de Coordination du mouvement GPS.
Hasard du calendrier ? l’exécution du mandat international contre Sess Soukou Mohamed, émis depuis plusieurs mois, intervient quelques semaines après l'émission par la justice malienne d’un autre mandat international contre Karim Keita, en exil en Côte d’Ivoire depuis la chute du régime de son père, Ibrahim Boubacar Keita. Karim Keïta doit s’expliquer dans le dossier de disparition du journaliste malien Bréhima Touré.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net