Résultats d’enquête d’Afrobaromètre sur les conditions de vie des populations maliennes : Seulement 5% des Maliens estiment vivre dans des conditions idéales

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Le Groupe de Recherche en Economie Appliquée et Théorique (GREAT) en collaboration avec  l’Institut de Recherche Statistique, Sociale et Economique (ISSER) a présenté les résultats de son enquête de référence sur la perception des Maliens sur leurs conditions de vie ainsi la distribution des services sociaux de base. C’était à la faveur d’un atelier organisé à cet effet, le vendredi 4 décembre 2015 à l’Hôtel Olympe de Bamako, en présence du directeur du GREAT, Mansa Coulibaly, des représentants de la société civile, des services techniques de l’Etat et des hommes de média.


Selon cette enquête qui a été réalisée en décembre 2014 auprès de 1.200 participants, la majorité des Maliens pensent que leurs conditions de vie sont mauvaises comparativement  à celles des autres. L’étude a révélé que 41% de Maliens pensent avoir des conditions de vie identiques à celles de leurs compatriotes. Alors que 34% pensent que leurs conditions sont pires par rapport à celles des autres Maliens, contre 25% qui estiment que leurs conditions de vie sont meilleures par rapport à celles des autres Maliens.
Pour le directeur exécutif de GREAT, Mansa Coulibaly, il y a seulement 5% des Maliens qui estiment vivre dans des conditions idéales, c’est-à-dire avec tout ce dont ils ont besoin. A l’en croire, c’est à Kayes et à Tombouctou que les citoyens sont plus nombreux à penser que leurs conditions de vie sont mauvaises, soit un taux de 64%, suivies de la région de Mopti  (58%). Quant à la région de Sikasso, la majorité des citoyens pensent que leurs conditions de vie sont bonnes. Dans la capitale Bamako, l’enquête révèle pour des raisons évidentes  que, plus de gens estiment que leurs conditions de vie sont bonnes avec un taux de 38% légèrement supérieur à ceux qui pensent le contraire.
Par ailleurs, l’enquête  montre que  des Maliens n’ont pas de réseau électrique, de système d’adduction d’eau, de système d’évacuation d’eau et de réseau GSM disponible à proximité. Aussi, ces mêmes Maliens souffrent de la non disponibilité d’écoles, de postes de police, de centres de santé, de marchés, de banques, de moyens de transport payant. A ces difficultés, s’ajoutent l’absence de routes pavées, goudronnées ou en béton et la privation d’une majorité écrasante d’au moins un bien ou service.
L’enquête révèle également que pour accroitre leur bien-être, les Maliens préconisent une augmentation des dépenses d’investissement liées au développement agricole.
Rappelons qu’Afrobaromètre est un réseau de recherche non partisan qui mène des enquêtes d’opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et d’autres questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique. Six séries d’enquêtes ont été réalisées entre 1999 et 2014 et les préparatifs des enquêtes de la Série 7 sont actuellement en cours. Afrobaromètre mène des entretiens face-à-face dans la langue du répondant avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale de 1.200 à 2.400 répondants.
                                                                                                                     Daniel KOURIBA

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