COVID19 : Le Cuba de FIDEL CASTRO s’impose de par son savoir et son savoir-faire dans le domaine de la médecine

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À moins de trois mois, le Covid-19 s’est imposé sur l’échelle internationale, bouleversant les relations Internationales et modifiant considérablement nos modes de vie. Partout la liberté est restreinte et les frontières fermées au nom de la sécurité sanitaire. L’économie mondiale est menacée et risquerait d’être ravagée par les conséquences de cet ennemi invisible à vitesse incontrôlable. Les chefs d’État, même le grand monarque du Mali, monomaniaque au pouvoir et au pouvoir absolu, ont renoncé tous à certains de leurs privilèges pour alléger et apaiser les charges sociales et éviter les frustrations que puissent conduire le confinement et toutes les conséquences qui s’ensuivent. Les rapports qu’entretiennent les grandes puissances sont légèrement modifiés ; le premier avion d’aide sanitaire provenant de la Russie a atterri à New York, le 01-04-2020.

 Ce mal qui crée peur et deuil sur son passage, a mis les institutions de l’Union Européenne au bout du souffle. Son unité est malmenée et est en danger de mort, par manque de solidarité en faveur de la troisième économie de la zone euro, l’Italie. Ce qui a obligé d’ailleurs, pour la première fois dans l’histoire, sa secrétaire à présenter ses excuses auprès des Italiens. Et pour l’une des rares fois, la grande majorité des Italiens seraient favorables à la sortie de l’Italie dans l’Union Européenne, selon un sondage effectué en mars par l’institut Termometro. Par conséquent, il est fort probable qu’après le Brexit, l’après Coronavirus mettrait l’Union Européenne  face à l’Italixit, ce qui risquerait (certainement) d’accélérer à sa mort.

 Partout la chine s’invite et s’impose. Elle saisit opportunément besoins et occasions créées par le COVID-19 pour étendre son empire, pour renforcer ses relations auprès des autres nations. Pour elle, le temps semble venir pour la réalisation de son grand projet « le rêve chinois », afin de changer la tendance, pendant que ses ennemies héréditaires font face et livrent d’autres batailles à l’intérieur de ses frontières.

De l’autre côté de l’Atlantique, « la plus grande démocratie » n’a pas été épargnée par l’artillerie de ce mal qui me paraît être un phénomène contemporain le mieux partagé. Les séances de prières se multiplient à la Maison-Blanche. Il semble effondrer le leadership des États-Unis, ébranlant et mettant en exergue ses limites. Même si, il y a quelques jours encore, le président de la première puissance mondiale affirmait prétendument avoir les meilleurs médecins au monde pour faire disparaître ce mal du jour au lendemain. Mais pour l’heure, du moins que l’on puisse dire, le COV19 a fait de l’Amérique son épicentre, son système sécuritaire est en panne. Et pour l’une des rares fois, la main de l’hyperpuissance est et reste tendue pour toute aide, et les coordonnées fébriles de l’unité de ses États fédéraux ne tiennent plus. Loin de consigne de Washington, la sixième puissance économique mondiale (Californie) s’organise à l’image d’un État indépendant. Il semble prendre son autonomie vis-à-vis de la capitale fédérale, c’est-à-dire Washington.

Du fait de ce mal qui gangrène le monde (COV19), la France et la Grande-Bretagne envisagent de rapatrier leurs troupes de l’Irak, les soldats américains se préparent pour rentrer à la maison. Le navire de croisière Grand Princess des Etats-Unis, le porte-avions français Charles-de-Gaulle, tous se dirigent vers la terre natale.

 Est-ce donc c’est la fin de l’histoire (de l’Occident), comme prédisait Francis Fukuyama ?

Cependant, parmi les 197 États reconnus par l’organisation des nations unies, trois pays se sont distingués des autres ; il s’agit notamment de  la Chine, de la Russie et de Cuba de Fidel Castro. Si le premier et le deuxième se font remarquer par leurs assistances financières et\ou matériels sanitaires, le troisième s’est imposé par son savoir et son savoir-faire dans le domaine de la médecine. De l’Italie à l’Espagne, de la France à l’Afrique, le Cuba est en démonstration de force, il s’impose et se fait respecter. Pendant que les autres armées se replient, l’armée blanche de Cuba pilote le monde. Cela, grâce aux œuvres, aux résistances d’un seul homme : Fidel Castro. À cet égard, comment peut-on garder silence quand l’œuvre d’un cadavre porte assistance aux vivants, quand l’humanité se réfère sur l’observation des mouvements des étoiles mortes ? L’avènement et l’évènement de COV19 ne nous obligent-ils pas à rendre hommage à ce (Fidel Castro) qui a modifié la sensibilité de son temps ?

 Pour ma part, il me paraît plus important de suivre la vérité effective des évènements, de témoigner les œuvres des hommes qui ont rempli l’univers du bruit de leur nom, de leur histoire. Des hommes qui ont su et qui savent résister à tout ce qui peut trahir et nuire l’idéal de la révolution ; l’idéal du changement, le vrai.

 En effet, pour faire rayonner ce petit pays sur l’échelle internationale, il a fallu de sacrifice et de sacrifice ultime. Et el-commandanté en a payé le prix ; seul contre tous, il a tenu. Aujourd’hui, le Cuba ne se serait pas imposé  si l’histoire n’était pas complexe, si le parcours n’était pas difficile et laborieux. De l’opération Mongoose à l’opération Northwoods, de coups d’état et embargos se succédaient, de tentatives d’assassinat s’organisaient en permanence, de stratégies et multiples moyens de sabotage de ses actions s’élaboraient, mais tout ceci n’a été un obstacle pour la poursuite du but final de sa révolution.

 Et quand l’Union soviétique était effondrée, les grands oligarques financiers pensaient que c’était la fin de l’histoire, de l’histoire de sa révolution ; le monde entier avait cru que désormais il n’a et n’aura plus de soutiens, que ses jours étaient comptés ; le peuple cubain était dans l’incertitude quant au sort que l’histoire réservera à la révolution, mais les vraies idées sont éternelles et indestructibles, disait Alain Badiou. Seul, il a tenu tête à la première puissance mondiale jusqu’à la fin de ses jours, et a survécu à onze présidents américains.

 Face à toutes ces pressions des impérialistes, beaucoup se sont pliés à leurs exigences capitalistes, mais l’homme était resté debout au milieu de l’histoire dans cette période de la guerre froide. Et voilà que les générations qui sont nées sous son magistère et sous son ministère forment des opérations de sauvetage de l’humanité. De l’Italie en passant par l’Espagne, de la France à l’Afrique, son armée blanche avance sans résistance. Elle écrase l’ennemi sur l’échelle internationale.  Il doit en être fier au milieu de traîtres cadavres qui ont tenté (sans succès) de mettre ses actions en lambeaux.

 Même les grandes démocraties (ratées), corrompues par la passion excessive pour la richesse, infectées par l’ivresse de la liberté, qui n’offrent que de l’incertitude à l’humanité, reconnaissent et bénéficient désormais ses œuvres, les œuvres de sa révolution battue sur une douloureuse histoire qu’il a su affronter avec bravoure et détermination. Elles tendent désormais la main vers le peuple cubain, qui gémit encore sous le coup de l’embargo américain soutenu par l’Union Européenne. Mais l’œuvre de la révolution demeure, persiste et résiste encore au temps et à l’ère éphémère du capitalisme, où l’intelligence n’est au service que de l’ignorance et de cupidité, où l’on salue dans le vide et juge dans le faux.

 Pour découvrir les meilleures règles qui conviennent aux nations, il faudrait une intelligence supérieure qui vît toutes les passions des hommes et qui n’en éprouvât aucune ; qui n’eût aucun rapport avec notre nature et qui la connût au fond ; dont le bonheur fût indépendant de nous et qui pourtant voulût bien s’occuper de nôtre ; enfin, qui, dans le progrès de temps se ménageant une gloire éloignée, pût travailler dans un siècle et jouir dans un autre, disait Montesquieu.

 Travailler dans un siècle et jouir dans un autre, repose donc éternellement en paix El commandanté. Votre nom est inscrit et restera aggravé à jamais sur le fronton de l’histoire.

Hasta Simpra el Commandanté !

 Belgrade le 12 avril 2020

Sékhou sidi Diawara dit « serpent », doctorant en Sciences Po à l’université de Belgrade. Email : [email protected]

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