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Fabien Sébastien DIARRA[/caption]
L’islam politique est devenu source de polémique divisant la nation entre « laïques et musulmans, entre courants musulmans » : ce clivage est visible dans les journaux depuis des années, et l’élection récente du président du haut conseil islamique en est la preuve vivante.
Cependant, en tant que malien républicain et laïque, aimant ce pays prêt à mourir lui, je suis en droit avec l’intervention du président de la république et des membres du gouvernement dans les affaires religieuses musulmanes et versa les religieux dans les affaires politiques de me poser la question de
savoir si le HCI est devenu une institution de ce pays ? Ou si l’islam est devenu sans qu’on le sache la religion d’état.
Monsieur le président, je sais que l’histoire nous apprend que l’islam politique tend toujours avec le temps à devenir l’ennemi de la démocratie, de la liberté et même de l’état, la Turquie en est l’exemple parfait. Il devient souvent source de conflits et de tensions sociaux (chiites vs sunnites, wahhabites vs les tidjannes, chrétiens vs musulmans) faisant perdre à la religion son rôle moteur de rassembleur de peuple et de solution au tension sociale. Avec l’islam politique la recherche de l’intérêt individuel prendra toujours le dessus sur la recherche de l’intérêt collectif.
Monsieur le président, le désir de débattre exceptionnellement sur la sphère publique avec l’islam avant de lui appliquer la laïcité, au nom de votre conviction religieuse et de la loi du grand nombre (90% de la population est musulmane), s’apparente à une sorte de discrimination envers les minorités (chrétienne, bouddhistes, athée et athée). Car, par exemple le christianisme souffre au Mali, d’un profond malaise (que nous autres chrétiens se refusent de le manifester au nom de la cohésion sociale). Ce malaise résulte de notre retard à joindre la norme qui régit les religions dans ce pays et de la non-jouissance au même degré des droits que les lois laïques réservent aux religions.
L’unique remède à apporter aux problèmes, de Monsieur le Président, Messieurs les membres du gouvernement, que pose la présence interminable des religieux dans les débats politiques de ce pays est d’appliquer dans une certaine mesure les lois républicaines, c’est de suspendre l’idée véhiculée qui est de faire du haut conseil islamique une institution de ce pays, même si je pense que son existence au même titre que les autres associations religieuses est nécessaire.
Mes chers concitoyens restons unis, vive le mali, vivre la démocratie