Vaccination nationale du cheptel : IBK à Kambila pour le démarrage de la campagne

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La Campagne nationale pour la vaccination du cheptel, édition 2016/2017, a débuté, le samedi 12 novembre 2016, à Kati, dans la commune rurale de Kambila où le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, a procédé à l’inoculation de la première dose de vaccin. C’était lors d’une cérémonie où étaient présents, outre les membres du gouvernement, les Présidents de toutes les institutions de la République, le Corps diplomatique, les Organisations professionnelles d’éleveurs, les chefs des projets et programmes du secteur. 

-Maliweb.net-Après Markacoungo, en 2014, Samanko en 2015 ; c’est la commune rurale de Kambila (Kati) qui a abrité, cette année, la cérémonie  de lancement de la  campagne de vaccination du cheptel national ; une campagne  qui verra les équipes d’agents vétérinaires, aller des grandes villes aux contrée les plus reculées du pays, pour apporter au cheptel (bovins, ovins, caprins, volailles) les doses de vaccins pour renforcer leur protection contre la menace de certaines maladies animales comme la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la rage, la maladie de Newcastle, sous oublier les pandémies émergentes : la grippe aviaire et la maladie de la vallée du Rft.

L’importance de l’évènement n’a pas échappé aux premiers concernés : les éleveurs se sont présentés à «Dral» avec  des centaines de milliers de bovins, ovins et de petits ruminants, pour les faire vacciner. Pour la circonstance, toutes les autorités politiques et administratives de Koulikoro étaient présentes.

Dans son message de bienvenue, aux plus hautes autorités, Issa Diarra, le maire de Kambila, s’est félicité de l’honneur fait à sa commune choisie pour abriter une rencontre qui compte parmi les évènements importants de notre pays. L’édile a tenu remercier les plus hautes autorités pour la qualité et l’importance des appuis fait à un secteur qui a, aujourd’hui, toutes les potentialités pour devenir un pilier de l’économie de notre pays.

Au nom du président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agricultures du Mali, M Sanoussi Bouya Sylla, vice président de l’institution, s’est félicité de la tenue d’une rencontre dont sa structure, dira-t-il, reconnait à la fois la nécessité et toute l’opportunité pour un pays à vocation agro- -pastorale. «Une telle cérémonie se justifie amplement, car reflétant l’engagement des plus hautes autorités pour la prise en charge des  préoccupations de la profession agricole, particulièrement la protection sanitaire des animaux», a déclaré M Sylla. Pour qui, une telle rencontre, constitue aussi une occasion rêvée pour sensibiliser et  informer les éleveurs de l’intérêt de la vaccination.  «La campagne de vaccination est d’un enjeu incommensurable, parce qu’elle est l’espoir de ceux d’entre nous qui, dans les campagnes lointaines assistent à des pertes massives de leurs animaux ; elle comble également l’espoir de tous ceux qui, malgré l’éloignement, vont bénéficier de la couverture sanitaire et l’encadrement efficace de nos courageux agents vétérinaires », a-t-il souligné. Au Mali, l’Etat déploie des efforts colossaux pour ’éradication de la peste bovine. Aujourd’hui, ce sont des professionnels du secteur, de plus en plus, conscients de l’importance de la vaccination du cheptel, qui exhortent les pouvoirs publics à redoubler d’efforts pour, un jour, éradiquer la péripneumonie contagieuse, la fièvre aphteuse, la fièvre du petit ruminant, trois maladies qui sont à la base d’énormes pertes dans le cheptel.

Dès l’entame de son discours, le ministre de l’élevage et de la pèche, le Dr Nango Dembélé, a tenu à rendre hommage au Chef de l’Etat, dont la vision pour le secteur de l’élevage, est connue. Au nombre des nombreuses initiatives présidentielles qui font aujourd’hui le bonheur des acteurs du secteur figurent, en bonne place, l’allocation budgétaire de 15,01% faite au titre de l’année 2016 pour le secteur du développement rural.  «Votre constance à être aux cotés des éleveurs du Mali, à l’occasion des lancements des campagnes de vaccination du cheptel national, nous conforte quant à l’importance que vous accordez aux sous-secteurs de l’élevage et de la pêche ; un sous-secteur important de l’économie malienne à travers sa contribution au produit intérieur brut estimée à 19% », a déclaré le ministre. Qui a insisté sur le poids économique d’un secteur qui s’est imposé au rang de 3è contributeur aux recettes d’exportation, après l’or et le coton. En effet, a ajouté, le ministre Dembélé, nous somme dans un pays qui a le cheptel le plus important de la sous région et où le sous-secteur recèle d’importants gisements d’emplois non seulement dans les industries laitières, mais également pour ce qui concerne la viande dont l’exploitation, admet Dr Nango, exige aujourd’hui du département la construction d’un système de santé animale répondant aux normes internationales.

C’est ensuite, sous un tonnerre d’applaudissements que le Président de la République, équipé de tout l’arsenal d’intervention du vétérinaire (blouse, gans, seringue) a procédé au geste tant attendu : l’inoculation de la première de dose de vaccin marquant le démarrage de la campagne sur toute l’étendue du territoire. Ce geste accompli, le chef de l’Etat a procédé à une donation d’équipements aux agents vétérinaires pour le bon déroulement de la campagne ; ce don est composé, entre autres, d’engins à deux roues, de glacières en plus 7.500 doses de vaccins.

Cette année (2016/2017) les objectifs de la campagne de vaccination portent sur 6.500.000 bovins, 3.000.000 d’ovins/caprins et la protection de 7.000.000 de volailles contre les maladies du vent, qui décimaient toute la basse-cour au niveau des villages.

«Notre pays est un pays agro pastoral ; le socle du développement du Mali, il est dans l’Agriculture, l’élevage et la pêche ; Et venir aujourd’hui, symboliquement, procéder au lancement de cette campagne de vaccination de notre cheptel contre les maladies animales, est un devoir dont je m’acquitterai toujours avec un grand plaisir», a déclaré le Président Ibrahim Boubacar Keïta, lors d’une interview qu’il accordée à la presse. Le chef de l’Etat a exprimé son souhait de voir le Mali continué à être un pays producteur de viande de meilleure qualité, afin de fournir les marchés de la sous-région et d’ailleurs. «Il faut pour ça que nos bêtes soient de meilleure qualité», a conclu le Président Keïta.

Papa Sow /Maliweb.net

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