Répartition des actions de la Sotelma-Malitel : Le syndicat des travailleurs crie au hold-up

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Plus rien ne va entre le Syndicat des travailleurs de la Sotelma-Malitel (Stsm) et le Syndicat national des télécommunications (Syntel). La raison du divorce est la répartition des actions entre les travailleurs. Pour dénoncer ce qu’il qualifie de hold-up, le Syndicat des travailleurs a rencontré les hommes de médias, le mercredi 02 décembre 2015, à son siège.

Ladite conférence était animée par le Secrétaire général du Stsm, Sayon Doumbia, assisté de Djibril Diallo, Secrétaire général de la Convention malienne pour le travail (CMT) et plusieurs autres de leurs camarades.

Selon Sayon Doumbia, les travailleurs de la Sotelma-Malitel sont confrontés aujourd’hui à un problème d’actionnariat salarié par le fait du Secrétaire général du Syntel, Daouda Traoré. M. Doumbia reproche au Syndicat national des télécommunications d’avoir par une décision unilatérale fait la répartition des actions de 10% qui reviennent de droit aux travailleurs après la privatisation de la Sotelma en 2008 et d’avoir soustrait des actions un usage non collégial.  Il estime que malgré que la privatisation s’est effectuée en collaboration avec les deux syndicats de la Sotelma, le Syntel a unilatéralement constitué un avocat à qui il a versé la somme astronomique de 344 millions de nos francs pour, soi-disant, aider les travailleurs à avoir leurs parts des dividendes de 2009 à 2014.  Ce dernier n’a jamais pu avoir un rotin, car il n’y en a pas. Mieux, le Syntel a soustrait comme dans sa propriété personnelle, plusieurs actions au motif inavoué d’un lobbying. Ainsi, des ministres, des militaires et des syndicalistes de l’Untm se sont vus gratifiés des actions de la Sotelma au détriment des travailleurs de la boîte, y compris le personnel déflaté qui est aussi bénéficiaire dans le cadre du plan social.

Pour le syndicaliste, cette distribution d’actions est inutile, car les actions promises de 10% ne sont même pas encore cédées par l’Etat.

C’est pourquoi, son syndicat a saisi le tribunal de grande instance de la commune II aux fins d’annulation de la procédure de répartition des actions aux travailleurs de la Sotelma.

Aussi, le syndicaliste pense-t-il que ce n’est pas à un avocat de réclamer les parts des travailleurs, mais plutôt à un cabinet comptable comme la SGI-Mali. Ce faisant, le Stsm réclame le remboursement de l’argent versé à l’avocat, car il a été puisé dans le fonds des travailleurs.

Sayon Doumbia exige une nouvelle formule de répartition, le point sur les 1 300 actions distribuées comme du petit pain pour faire du lobbying et la situation des 884 actions non réparties. Malgré les insistances auprès du Syntel et la pétition des jeunes travailleurs de la Sotelma, le Syntel ne veut rien savoir, a dit le Secrétaire général.

Aujourd’hui, le seul moyen qui est à leur disposition, c’est la voie judiciaire.

A noter que le procès dans cette affaire est prévu pour le mercredi 16 décembre 2015.

A suivre.

Harber MAIGA

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