Édito : Le Tjikan à l’adresse d’IBK

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Qu’est ce qui arrive au Mali ? A la fin de chaque année, le Malien espère voir des choses positives l’année suivante. Mais les évènements se passent de mal en pis. En conclusion, le passé est toujours meilleur que le présent. Dans ma petite expérience d’observateur politique, de l’avènement de la démocratie à nos jours, c’est sous la gouvernance d’Ibrahim Boubacar Keïta que le Mali a tout perdu. Ses valeurs, son honneur, sa dignité en un mot tous les bons caractères qui faisaient de ce beau pays une référence dans la sous-région et en Afrique.

Les raisons du choix d’IBK en 2013 pour la présidence, ce n’est plus la peine d’égrener tous les efforts consentis par les Maliens pour sa cause. Mi- quinquennat de son premier mandat déjà, le messie s’est avéré la plus grosse catastrophe du Mali. Et qu’est-ce que le citoyen malien lambda a constaté sous un regard impuissant avec désolation : la gestion clanique des affaires publiques, la corruption à ciel ouvert, la mauvaise gouvernance avec comme corolaire les problèmes du nord et du centre… des systèmes mafieux qui ont détruit ou sali tous les cadres valables, des activistes, journalistes qui se sont inscrits tout simplement dans la dynamique d’alerter, de dénoncer les mauvaises pratiques  afin de permettre « au  messie du Mali» de prendre les mesures de sanction à la hauteur des fautes commises par des hommes en qui il a fait confiance pour l’accompagner dans la concrétisation du rêve tant attendu.

Malgré ce bilan catastrophique, IBK a pu se maintenir au pouvoir en 2018 à cause des combines diaboliques du président de la cour constitutionnelle, Manassa Danioko. Et lorsque j’étalais au grand jour son amour démesuré pour l’argent sale, elle avait tout mis en œuvre pour mettre fin à ma carrière de journaliste. Comme Dieu est vérité, la suite entre elle et IBK est connue. D’après les Maliens, leurs relations se sont effritées on dirait quelqu’un leur a servi des excréments de poulet.

Aujourd’hui s’il est question de juger le bilan d’IBK, on ne se rappellera que de mauvais souvenirs. Rien de bon n’est perceptible.

Cette mauvaise gestion a fait du Mali la plaie en putréfaction très avancée, qu’on ne peut pas amputer, du sahel et de la CEDEAO. Les pays sont obligés d’y faire avec pour plusieurs facteurs. Raison pour laquelle, à chaque fois qu’une contestation populaire s’est dressée contre IBK, des médiations s’activent au-dedans comme au dehors sous prétexte   que le pays est très fragile. A la moindre erreur de déstabilisation, le Mali tombera et les conséquences iront au-delà des frontières maliennes.

Ce qui laisse comprendre que la situation de crise est favorable à IBK. Sans cela, il n’allait même pas finir son premier mandat. L’illustration la plus parfaite, c’est la pression du M5 RFP dont la lutte ne souffre d’aucune légitimité sauf son bien vouloir de renverser par la force le président de la République.  Toute chose rejetée par bon nombre de maliens et aussi des partenaires du Mali notamment la CEDEAO qui fait de cette question une ligne rouge à ne pas franchir.

Je n’aime pas le mode de gouvernance d’IBK et je me battrai au tant que je pourrai pour le changement, mais je ne partage pas du tout l’esprit rebelle conduisant à prendre le pouvoir dans la rue.

Au regard de toutes ces remarques, il est temps que les chefs d’État de la CEDEAO qui sont aujourd’hui le seul espoir d’IBK pour ne pas tomber, vu le degré de l’engagement du M5 RFP, lui disent les quatre vérités.

Qu’il écoute son peuple, qu’il ait pitié de son peuple, qu’il pense à ce grand Mali. Après la dure traversée de cette zone de turbulence, le président doit prêcher l’union de tous les fils du pays. Qu’il fasse appel à toutes les compétences sans exception pour sortir le Mali de ce trou profond. C’est en cela qu’il pourra se reposer avec la conscience tranquille après son mandat. Le contraire lui rongera à vie car il sera tenu pour unique responsable de la destruction du Mali.

A bon entendeur salut !

Boubacar Yalkoué

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Comment peut il prétendre que dès la première moitié de son premier mandat c’était déjà une catastrophe et pourtant IBK a été réelu c’est pas logique, on a connu Tjikan plus intelligent

  2. Yalkoue, un vieillard Boua le ventru IBK de plus de 70 ans ne change pas c’est comme demander a un caiman de se mettre sur un tabouret, impossible, Boua le ventru ne va pas changer et va continuer a cracher sur le Mali et le peuple Malien. Boua a toujours manqué de respect pour le Mali et les Maliens et rien ne va changer cette realite.

  3. Petit dôgôno YALKOUYE
    Le TJIKAN s’adresse à un moment propice pour éviter l’irréparable.
    Il n’est pas nécessaire quand c’est trop tard.
    ADOLPHE HITLER, l’exemple de cette personnalité peut choquer, mais il est fait pour avoir été élu par les Allemands,a mené le peuple allemand à la catastrophe par une idéologie qui a bluffé.
    APRÈS SON ÈRE, DES MESURES ONT ÉTÉ PRISES CONTRE L’UTILISATION DES IDÉES FONDÉES SUR LA STIGMATISATION D’UNE MINORITÉ.
    IBK, à partir de 2001,a commencé à démarcher LES MUSULMANS sachant que c’est un réservoir d’électeurs très appréciable.
    Après sa déception de ne pas être soutenu par le plus grand parti politique du moment, il a crû nécessaire de prendre le risque de se servir de la betaille électorale musulmane.
    IL FAUT ÊTRE UN ASSOIFFÉ DU POUVOIR POUR POUSSER LE BOUCHON AUSSI LOIN.
    C’est à partir de ce moment TJIKAN devrait intervenir.
    Le BOUCHON n’est-il pas tombé dans la bouteille avec un religieux à la tête du mouvement démocratique contre un pouvoir illégitime?
    N’est ce pas qu’avec le M5-RFP, on est entrain de voir comment faire sortir le BOUCHON de la bouteille ?
    Si on avait empêché IBK d’utiliser les religieux, par une LOI, comme moyen d’accéder au pouvoir, aurait il comme soutien les religieux en 2013,MAHMOUD DICKO serait-il connu aujourd’hui?
    Le TJIKAN ne sert à rien aujourd’hui.
    IL FAUT SE BATTRE CAR UN ASSOIFFÉ DE POUVOIR NE CEDE JAMAIS LE POUVOIR.
    Le pouvoir est sa raison de vivre.
    L’ASSOIFFÉ DU POUVOIR n’agit jamais pour le peuple, mais pour ses intérêts PERSONNELS.
    Plus il dure au pouvoir, plus la pauvreté s’accentue.
    Faites un tour au GABON, au CAMEROUN,des pays qui ont un PIB par tête très élevé qui est très loin de refléter la réalité.
    Dans le cas particulier d’un pays en guerre, c’est le pays qui va être annexé par les puissances étrangères d’où l’exemple sur Hitler.
    C’EST L’OBJECTIF DE LA FRANCE.
    On empêche la souveraineté populaire de s’exprimer, pour ensuite dire que les maliens ont été incapables de gérer leur Etat.
    Il faut les y aider en divisant le pays pour faciliter sa gestion finira par dire Paris pour s’installer définitivement au Mali.
    Quand les SEPARATO-JIHADISTES s’expriment, ils parlent toujours de la mauvaise gouvernance de l’État central pour justifier leurs actions.
    Que celui qui incarne cette mauvaise gouvernance s’écarte ne fait pas leurs affaires,donc de la France aussi.
    Le TJIKAN n’a pas été fait à temps à IBK et à ATT quand il a commencé à flirter avec les jihadistes algériens en 2003.
    Les conséquences de celui d’ATT a favorisé l’élection d’IBK qui a accentué l’erreur commise par son prédécesseur pour le bonheur immense de la France.
    La France est intervenue suite au manque de TJIKAN qu’on devrait faire à ATT en 2003.
    Elle a profité de la popularité d’IBK au près des religieux majoritaires au pays pour l’imposer car on peut-être populaire sans être élu.
    Les cas pullulent dans les grandes démocraties.
    Le TJIKAN, ce n’est pas maintenant,mais le TAKABONDALA(dégager celui qui inspire l’humiliation du peuple malien)
    Le TAKABONDALA exige une lutte sans relâche pour libérer le pays car il est occupé par l’impérialisme français qui profite de sa position au conseil de sécurité pour imposer ses vues à un peuple.
    Il ne s’agit pas de “renverser le pouvoir par la force”,mais d’imposer la volonté populaire.
    Il aurait fallu la faire par référendum,si les instruments institutionnels de vote le permettaient.
    L’absence de ces instruments ouvre la voie à la contestation populaire.
    Notre constitution a même prévu la désobéissance civile.
    Soulever le bâton de la sanction, c’est empêcher un peuple de se servir des moyens prévus par la constitution pour faire reculer le pouvoir en place.
    Le M5-RFP, ce n’est pas uniquement les hommes politiques, c’est aussi d’autres tendances aussi importantes de la société aussi.
    Si toutes ces tendances ont fini par s’associer, sept ans après l’installation d’IBK, deux ans après sa victoire étriquée, qu’on demande à IBK “qu’il écoute son peuple, qu’il ait pitié de son peuple, qu’il pense à ce grand Mali”,c’est être naïf.
    Cette naïveté qui a permis de laisser ATT flirter avec les jihadistes algériens, de permettre à IBK de jouer avec les religieux.
    Ce qu’on appelle “renverser le pouvoir par la force”est ,en réalité, la prise de conscience qu’il faut arrêter de collaborer avec IBK au risque de lui permettre d’en finir avec ce pays.
    Chaque second qu’Ibk fait au pouvoir, c’est le Mali qui disparaît.
    Il suffit de constater l’incapacité à faire face à l’insécurité qui s’approche de la capitale, de l’utilisation d’une police politique contre les adversaires du régime, de l’enlèvement de la deuxième personnalité politique du pays depuis quatre mois, de la présence au sommet de l’État d’une MAFIA installée conduite par la famille présidentielle.
    Renverser non pas le pouvoir par la force,mais remettre au peuple son pouvoir confisqué par une oligarchie.
    C’est la mission que s’est assignée les animateurs du M5-RFP.
    Ils ne sont pas des putschistes comme les amis d’IBK qu’il protège, mais des démocrates qui n’ont d’autres choix que de mobiliser la population.
    Ils ne cherchent pas à conduire l’État, mais à organiser la transition.
    La personne d’IBK n’est pas visée, mais qu’il est incapable d’incarner.
    C’est l’incarnation de cette fonction PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE qui va sauver le Mali.
    Incarner la fonction, c’est s’engager à défendre les intérêts supérieurs de la nation,à écarter la famille de toute gestion étatique.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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