Au cours de sa rencontre avec la classe politique, le jeudi 08 juillet, le Premier ministre a rappelé la volonté politique des autorités de la transition de mettre en place un organe unique de gestion des élections. Ce qui n’est pas du goût d’une bonne partie des acteurs politiques qui évoquent un manque de temps.
-maliweb.net- Le Chef du gouvernement rouvre le débat autour de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections. Dr Choguel Kokalla Maïga lors de sa rencontre avec la classe politique a rappelé la volonté politique des autorités de la transition de mettre en place un organe unique de gestion des élections. Cette préférence du Premier ministre est dictée par sa volonté d’éviter au maximum les contestations à l’issue des élections prévues pour février et mars 2022.
La volonté du Premier ministre se heurte à l’intransigeance d’une bonne partie de la classe politique qui le soupçonne de vouloir prendre comme prétexte la mise en place de l’organe unique de gestion des élections pour proroger la durée de la transition. Car pour eux, il est impossible de mettre en place l’organe unique de gestion des élections avant le terme de la transition. Ils proposent le maintien des 03 organes existants à savoir la délégation générale aux élections, la Commission nationale indépendante (CENI) qui verra ses prérogatives renforcées au détriment du ministère de l’Administration Territoriale.
La mise en place de l’organe unique des gestions des élections révèle au grand jour le manque de confiance entre la junte au pouvoir et la classe politique, qui craint de voir la structure prise en otage par les militaires. Car chat échaudé craint l’eau froide. Et la mise en place du Conseil National de la Transition (Cnt) est assez illustrative.
Ce qui est sûr la création ou non de l’organe unique de gestion des élections est loin d’être close. Surtout que même des experts commis par la Primature estiment que sa mise en œuvre dans le délai restant de la transition sera un défi majeur. Ce qui en filigrane relance le débat autour de la prolongation de la durée de la transition.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net